samedi 5 décembre 2009

Décès de Paul Naschy...

Je fus frappé il y a quelques jours par une nouvelle bien triste: Jacinto Molina (alias Paul Naschy) est décédé dans la nuit du 30 novembre dernier. Le cancer du pancréas l'acheva. J'ignorais complètement son combat avec la maladie qui a débuté l'année dernière, puisque les projets et les apparitions s'accumulaient pour lui ces derniers temps, avec son enthousiasme vigoureux pour chacun d'eux, laissant croire à la bonne forme.

Laissant derrière lui un oeuvre particulièrement original, macabre, gothique, souvent doté de loup-garous et de personnages historiques sanguinaires, sa vision singulière dégageait toujours une ambiance onirique savoureuse, chose peu partagée par ses pairs. Il était définitivement l'éternel rêveur qui ne lâchait jamais prise malgré toutes les embûches. Admirateur invétéré de monstres des classiques de la Universal, Naschy n'a pas seulement oeuvré dans le cinéma d'épouvante comme sa longue filmographie le démontre, mais voilà que cette partie dévoile aisément son enthousiasme envers le cinéma de genre.

Je visionnais à peine il y a quelques mois le magnifique coffret sorti par BCI/Eclipse (The Paul Naschy Collection), comprenant cinq métrages bien différents dans sa filmographie tout en laissant de côté ses aventures en tant que lycanthrope. Tous ont un charme particulier: du fantastique espagnol aux images surprenantes où l'étrange et le macabre dominent et où les découvertes sont uniques et nombreuses. Mon favori de ce lot est HUMAN BEASTS (1985) (alias El carnaval de las bestias), un film au climat lugubre et curieux avec un scénario très sombre et surprenant que je vous recommande fortement. Son personnage le plus connu demeure bien évidemment Waldemar Daninsky, un lycanthrope à la recherche d'une cure pour sa malédiction qui perdurera pendant plus de dix films d'où le titre de son autobiographie, « Memoirs of a Wolfman ».

À ce jour, le cinéma de Naschy autre que fantastique demeure pratiquemment inconnu ce qui laisse tout un pan de sa carrière à découvrir malgré sa disparition récente; petite consolation pour le moral après cette nouvelle abrupte. J'ai eu la chance de rencontrer l'homme en question il y a quelques années lors du festival Fantasia et je garde un très bon souvenir de cet être chaleureux, sympathique et généreux, bravant les petites heures de la nuit pour répondre à chacun de ses fans. Un moment mémorable tout comme sa filmographie qu'il fait toujours bon de redécouvrir.

Au revoir Jacinto Molina, et merci pour votre cinéma fantastique.


2 commentaires:

Frédérick a dit...

Excellente entrée, comme toujours, cher Patrick ! La passion filtre entre les lignes, et ça fait plaisir de lire ça !

Patrick a dit...

Merci bien du commentaire élogieux !