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jeudi 9 juillet 2009

Fantasia 2008 - Jour 18

Eh bien nous y voilà: mon dernier jour au festival. Bien sûr, la santé n'étant pas de mon côté rendue à ce stade, mes notes n'existent pas pour cette journée. Voici tout de même mes visionnements de cette journée finale avec quelques commentaires de ce qu'il me reste en mémoire un an plus tard !

THE BUTCHER (2007) de Kim Jin-won. Film féroce que voilà... Une version coréenne des AUGUST UNDERGOUND à la différence que celui-ci se déroule en temps réel dans un simple lieu (une vieille boucherie rouillée dans la milieu de nul part). Le nauséeux est de la partie et le visionnement est lourd avec le lot d'efficacité qui se développe avec le concept achevé sévérement. Une vision de l'enfer des derniers moments de pauvres victimes, brisant complètement la distanciation du public, laissant croire à un journal intime tourné par les tueurs sanguinaires. Certainement pas pour tout le monde, mais le projet est une réussite morbide et dérangeante.

ALONE (2007) de Banjong Pisanthanakun et Parkpoom Wongpoom. Le nouveau film à faire frissonner du duo de réalisateurs de SHUTTER. Les frissons sont à nouveau au rendez-vous dans cette histoire de jumelles siamoises. On sursaute et on en sort satisfait.

PIG HUNT (2008) de James Isaac. Argh ! Mauvais choix de ma part pour mon dernier film à voir au festival: d'un ennui mortel. C'est gros, c'est lourd, c'est pas drôle et on s'emmerde. Désolé.

Et puis voilà le bulletin de vote pour le prix du public:

Meilleur Film Asie: NO MERCY FOR THE RUDE de Park Choel-hie.
Meilleur Film International: LET THE RIGHT ONE IN de Tomas Alfredson.
Meilleur film d'animation: -
Film le plus innovateur: HOME MOVIE de Christopher Denham.
Meilleur documentaire: -
Meilleur court métrage: SNIP de Julien Zenier.

À ma grande surprise, je m'aperçois que je n'ai vu aucun documentaire ni film d'animation. Eh ben... Et oui, j'ai mis HOME MOVIE. Le concept n'est pas innovateur, mais le traitement et l'audace l'est. Le film reçoit définitivement du 50/50, mais de mon côté, il m'a beaucoup plu. C'est ça. Et vous ?

Maintenant, c'est le temps de Fantasia 2009.

Bon Festival !

Fantasia 2008 - Jour 17

4BIA (2008) de Youngyooth Thongkonthun, Banjong Pisanthanakun, Parkpoom Wongpoom et Paween Purikitpanya.

4BIA est un film à sketchs fort réussi, chacune des quatre histoires explorant un territoire différent du genre, aidant à la variété. Le premier volet est effrayant tout en usant de la simplicité pour un dénouement frissonnant. Le deuxième est le moins réussi de la bande par sa mise en scène et son montage survoltés, bourrant le tout de gore en tapant dans le divertissement un peu niais. On tombe ensuite dans la troisième partie au ton humoristique bien traité ce qui surprend avec le rythme des blagues et des frousses qui ne perd pas un instant. Le mélange humour/horreur est parfaitement agencé, ajoutant une touche de folie rigolote dans le mix. On revient dans le sérieux avec le quatrième et dernier volet pour terminer le tout sur une histoire de fantômes dans un avion et les frissons ne se font pas étrangers. Les 3e et 4e parties sont les premiers projets accomplis séparément des créateurs de SHUTTER. Ensemble comme séparément, ils savent fabriquer une dose de terreur réjouissante.

SASORI (2008) de Joe Ma.

On enchaine ensuite avec la reprise du manga déjà fabuleusement adapté pour le cinéma en l'incarnation de la série des FEMALE PRISONER CONVICT #701. On nous plonge ici en pleine Catégorie III de Hong Kong. La coproduction avec le Japon aide à emprunter un certain visuel de ce cinéma, mais tous les mauvais points des Catégories III sont également de la partie. Les acteurs sont over-the-top, tout comme l'action et les moments sirupeux tandis que d'autres scènes sont d'une lourdeur à provoquer l'ennui. On ne sort pas gagnant de ce visionnement. Quelques bons moments parsemés ici et là, mais ces moments sont enterrés sous la nullité générale de tout le reste. Dommage, on attendait vraiment mieux de cette nouvelle mouture.

Un court métrage avant le prochain programme principal: I LOVE YOU (2008) de Tristan Versluis. Un film choc à ambiance tentativement lourde qui, malgré ses moments méchants, ne se démarque pas et ne restera pas en mémoire. On imagine l'idée intéressante, mais de la voir transposée est tout autre chose et beaucoup moins réussie que dans l'imaginaire.

C'est maintenant le tour de MIDNIGHT MEAT TRAIN (2008), le premier film tourné sur ce continent par Ryuhei Kitamura, en plus d'être une adaptation d'une nouvelle de Clive Barker. Les attentes sont énormes, beaucoup sont désireux de finalement découvrir le monde de Barker dans une adaptation adéquate. Eh bien, c'est réussi ! Un climat lourd s'installe, on ne recule pas devant le sujet morbide et violent et cette violence n'est pas timide. Il y a quelques excès de temps à autres, mais on pardonne vu le projet captivant qui va jusqu'au bout de ses idées et de son univers ce qui est rafraîchissant de nos jours. Seul hic majeur: ça sent le montage resserré trop rapidement avec un personnage perdant la tête tout à coup alors que la montée n'était nul part jusqu'à présent. Eh ben.... Bien petit bémol pour cette entrée de Kitamura sur nos contrées. On espère que les autres adaptations des BOOKS OF BLOOD vont être à la hauteur de celui-ci.