lundi 3 août 2009

Fantasia 2009 - Jour 17

SANS DESSEIN (2009) de Steeve Léonard & Caroline Labrèche.

Premier long métrage du collectif Dead Cat Films qu'on a pu suivre à travers les années avec leurs courts métrages fort amusants, démontrant un talent hors du commun. On retrouve tous les éléments qui ont fait leur popularité: humour intelligent et/ou scatologique, talent, un amour du médium et un plaisir contagieux à découvrir ce qu'ils nous préparent. Le saut vers le long métrage avec tout le lot de problèmes qu'une telle entreprise apporte est magnifiquement accompli par la troupe, toujours aussi enthousiaste et amusante. Une belle réussite avec très peu de moyens, à l'exception qu'ici, ces quelques moyens sont savamment utilisés pour un projet original, rigolo et charmant qui fait sourire abondamment.

ROUGH CUT (2008) de Jang Hun.

L'un des films coréens que j'attendais le plus dans les sélections du festival et me voilà comblé: on reçoit des claques de partout avec ce mix de comédie, drame et film d'action en plus de tourner autour du milieu du cinéma. On explore rudement petit à petit les différentes facettes de la fiction et de la réalité, les lignes se brouillant lorsqu'on est trop ancré dans l'un ou l'autre. Un bon scénario, une mise en scène à la hauteur, de fabuleuses interprétations et des scènes d'action captivantes, le tout avec un lot de profondeur qui est loin de la simple légereté divertissante. À voir.

EMBODIMENT OF EVIL (2008) de José Mojica Marins.

Le grand retour de José Mojica Marins au cinéma, en plus d'être le chapitre final de sa trilogie débutée il y a plus de 40 ans ! On ne se retrouve pas ici avec une conclusion d'une médiocrité honteuse à la Argento (ouïlle) mais en présence d'un artiste singulier toujours aussi charismatique à l'écran avec ses 72 ans bien comptés. Il ne chôme pas non plus derrière la caméra, adoptant une mise en scène moderne, un look sinistre ainsi qu'un scénario (co-scénarisé par Dennison Ramalho) adapté à notre époque. Chapeau (!) pour le personnage mythique de Zé do Caixão (aka Coffin Joe) de Marins qui ne perd rien de sa verve créatrice et qui domine bien évidemment le projet. Il ne s'agit pas d'un chef d'oeuvre absolu, mais d'une oeuvre honnête, polie et bien menée, au-dessus de la grande majorité de ce qui infeste le marché de nos jours. Plusieurs séquences déroutantes sont forts inventives et l'ambiance cynique est au rendez-vous. Un bon retour pour Marins.

Ensuite, la projection de l'exécrable TROLL 2 est tentante malgré les visionnements à travers les années, mais bof, j'opte pour la rentrée sage après une rencontre avec le sympathique et généreux Marins.

Prochaine fois: THE HOUSE OF THE DEVIL et BREATHLESS.

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