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mercredi 19 août 2009

Fantasia 2009 - Jour 21 (la fin)

Un petit court fort amusant pour démarrer la soirée: THE HIDDEN LIFE OF THE BURROWING OWL (2008) de Mike Roush. Mélange de live action et d'animation, on se retrouve en plein faux documentaire à la narration rigolote pour ce hibou débrouillard et fort charmant. Le timing humoristique est exquis et on en sort avec un sourire bien ancré.

TRICK 'R TREAT (2008) de Michael Dougherty.

On plonge ensuite dans les plaisirs du temps de l'Halloween avec ce film anthologique réjouissant et prenant, demeurant toujours aussi divertissant. Je ne m'attendais pas à aimer autant, mais on arrive ici au beau milieu des festivités, menées avec un amour évident de la fête des morts. Une innovation bien réussie pour le film à sketchs où, pour une fois, on ne retrouve pas une histoire pour démarrer toutes les autres, mais plutôt des personnages tous connectés et introduits dès le départ. Cette technique fonctionne à merveille, ne brisant jamais le rythme par un nouveau départ avec des personnages inconnus. On se dirige plutôt vers le familier en approfondissant tous les événements se déroulant lors de cette soirée d'Halloween fort mouvementée. Chacun aura sa préférence envers les divers récits où l'humour, l'inventivité et la frousse sont au rendez-vous mais voilà, ils sont tous charmants. L'uniformité et la maîtrise du projet étonne et le tout ne lasse jamais en cours de route, à moins de vouloir bouder son plaisir. Un contestant fort plaisant à déguster le 31 octobre, mêlant mythes, monstres et plaisir contagieux.

INGLOURIOUS BASTERDS (2009) de Quentin Tarantino.

Eh bien nous y voilà: le film surprise de clôture de cette année et pas qu'un petit. La sécurité intensive envers la projection est présente avec la fouille de chaque personne avant l'entrée dans la salle, recherchant tout équipement électronique, retirant les cellulaires (méthode qui devrait être de mise, hehe) et tout le lot de semblable. On félicite l'équipe de Fantasia d'avoir gagné du temps en ayant fait le tour de la file avant l'heure pour lesdits cellulaires. Tout ce cirque est complètement compréhensible vu le piratage intensif, mais en patientant à travers tout ça, on réalise malheureusement que la situation où on en est rendu est bien triste, détecteur de métal à l'appui, encore plus sévère qu'un spectacle de musique. On note également des bouncers sur le côté des rangées dans la salle, debout pendant la durée complète du film, instaurant le dernier niveau de sécurité. Ah la la, quelle belle évolution nous avons...

Laissons ces pensées avec les cellulaires et, après la remise des prix du festival et une présentation enthousiaste d'Eli Roth, les lumières diminuent pour faire place au nouveau film de Quentin Tarantino, très attendu comme à chaque nouvel opus. On annonce un remake par Tarantino, mais on s'attend plus à une réinvention complète malgré la bande-annonce qui laisse de glace; on ne saisit pas l'ambiance et avec les limites du pompeux, on a peur du pire. Le verdict après cette projection: fantastique !

Je crois qu'il s'agit là de mon favori du réalisateur. On verra avec le temps, mais voilà, on en sort épaté. Je ne suis pas un grand fan fini de Tarantino, appréciant tout de même ses bons et moins bons, et qu'avant celui-ci, mon favori était le très achevé et très sous-estimé JACKIE BROWN. On tombe ici avec une oeuvre accomplie, mature, précise et diablement efficace. Les forces de Tarantino sont mises de l'avant et servent le scénario magnifiquement. Ses dialogues peuvent être parfois critiqués comme trop longs ou trop référentiels, ralentissant le récit simplement pour l'amusement dans certains de ses films (dont son DEATH PROOF, victime des critiques de ce genre, avec raison), mais pas cette fois. Tous servent le récit et d'avoir un agent nazi discutant pour arriver à ses fins et déterminer si vous êtes un traître, rien de plus nerveux et de brillant à faire perdurer avec des dialogues superbement construits, renforcis par une direction d'acteurs exemplaire et une mise en scène intensive et maîtrisée.

Étant un Tarantino, la musique a toujours une belle part à certains moments, mais ici, on n'oublit pas la terrible efficacité du silence où la tension est palpable et c'est tant mieux. Le montage serré et incroyablement précis est également un élément de taille en la faveur du film, à un point tel que je fus surpris de l'apparition du générique final tellement l'expérience se déroule rapidement malgré ses 152 minutes et l'heure tardive.

Le film est présenté en plusieurs chapitres, technique fort bien utilisée, ne lassant jamais tout en poussant les péripéties de chapitre en chapitre où les nombreux personnages sont rassemblés pour la grande finale époustouflante. À travers ce récit de guerre, on ressent un amour du cinéma qui devient rapidement contagieux, accentué par la présence quasi-constante d'affiches ou d'artisans de cet art dans le film.

Un point qui sera largement décrié lors de sa sortie: le film est à moitié ou sinon au trois quart sous-titré ! Il fallait des couilles pour en faire autant avec le marché d'aujourd'hui, particulièrement aux États-Unis. Si un cinéaste populaire pouvait créer une oeuvre de la sorte qui forcerait les indigestes de sous-titres à devoir tenter le coup, c'est bien Tarantino. On souhaite la réussite. Le film est en allemand, français et anglais, détail que j'ignorais tout comme la présence de Mélanie Laurent, délicieuse dans l'un des rôles principaux. Sans oublier Brad Pitt à la mâchoire imposante qui apporte un ton humoristique savoureux (flirtant avec la caricature dans la bande-annonce, mais patientez au projet fini avant de juger). Bien sûr, la performance extraordinaire de Christoph Waltz est à souligner: il est tout simplement hallucinant.

Des surprises, somme toute, avec une reconstitution d'époque à faire saliver par ses décors majestueux, particulièrement lors de sa finale. Vraiment, une réussite surprenante et jouissive de la part de Tarantino. J'ai déjà envie de le revoir...

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Eh voilà, c'est la fin de Fantasia 2009, une année bien remplie. On retrouve finalement des nuits plus complètes et une alimentation mieux fournie, mais les découvertes vont nous manquer rapidement. Comme les années précédentes, voici mon bulletin de vote du prix du public pour clore le tableau:

Meilleur Film Asiatique: BREATHLESS de Yang Ik-june.
Meilleur Film International: THE HORSEMAN de Steven Kastrissios.
Meilleur Long Métrage Québécois: SANS DESSEIN de Caroline Labrèche et Steeve Léonard.
Meilleur Film d'Animation: ---
Prix GURU pour le film le plus énergétique: INSTANT SWAMP de Satoshi Miki.
Film le plus innovateur: LOVE EXPOSURE de Sion Sono.
Meilleur Documentaire: GRAPHIC SEXUAL HORROR de Barbara Bell et Anna Lorentzon.
Meilleur Court Métrage: ELSE de Thibault Emin.

Vivement la prochaine année !

mardi 18 août 2009

Fantasia 2009 - Jour 20

ELSE (2007) de Thibault Emin.

On démarre la journée avec un très bon court métrage à la photographie travaillée et à l'ambiance sinistre dégageant un côté lourd et intrigant dans ce paysage intimiste post-apocalyptique. On se concentre sur un couple au prise avec le développement d'un virus typique de ce monde dévasté où la transformation est bien loin d'être plaisante. Un de mes courts favoris du festival.

LEFT BANK (2008) de Pieter Van Hees.

Premier long métrage pour Pieter Van Hees qui avait surpris par son déjanté BLACK XXX-MAS dans le passé et la première impression est celle d'un cinéaste ayant atteint la maturité depuis cette époque. Le climat introduit un mystère envoûtant soutenu tout le film durant avec Eline Kuppens dont le jeu impressionne. On tombe dans le lugubre et les conspirations diverses mais malgré un dénouement inventif et fort intéressant, le film ne réussit pas à captiver complètement, demeurant une simple curiosité à moments efficaces et à la suite d'idées un peu floues et convenues.

NEIGHBOR (2009) de Robert Masciantonio.

On continue la débarque avec cet horrible morceau vide et ridicule qui teste la patience du spectateur non pas par la présence de son gore « osé » et choquant, mais plutôt par la nullité de l'ensemble provoquant la propagation des roulements de yeux à n'en plus finir. America Olivo, protagoniste niaise, laisse pantois par ses gesticulations douloureusement exagérées, convaincue de son jeu pourtant inexistant et vide, un manque de charisme à l'appui pour ajouter à l'ennui de ce spectacle débile. On voit bien que l'idée de faire d'une beauté bien pimpée une tueuse en série était l'excitation première, mais même à son plus basique, ça tombe à plat. En plus du jeu d'acteur laissant fortement à désirer (seul Lauren Rooney réussit à injecter un peu de sympathie), la mise en scène n'aide en rien à relever le tout. On a même droit à un moment de rêverie qui s'étire tout en se voulant « amusant » et déstabilisant, mais bien mal mené réussissant à ajouter de la confusion grotesque plus que tout autre chose. Sinon, oui on peut dire que les effets gore sont sympas et efficaces, mais d'endurer un tel film pour si peu de bouffonnerie juvénile relève de la torture. Dommage, en ayant un Q&A après le film avec une bonne partie de l'équipe sympathique, on s'en veut pratiquemment de n'avoir rien de bon à dire du projet, mais au moins, les échanges terminent la soirée sur une meilleure note... Aïe !

Prochaine fois: la grande finale avec TRICK 'R TREAT et INGLOURIOUS BASTERDS !

lundi 17 août 2009

Fantasia 2009 - Jour 19

BEST WORST MOVIE (2009) de Michael Stephenson.

Ayant laissé tomber la projection de TROLL 2, je me devais d'au moins aller jeter un oeil sur ce documentaire fort curieux, réalisé par le jeunot du film culte, Michael Stephenson. On nous démontre que TROLL 2 est tout d'abord un souvenir honteux pour les membres de la distribution qui, avec le temps et le développement du métrage en film culte, redécouvre le tout dans un plaisir festif, rendant le souvenir moins honteux qu'au départ. Un lien particulier étant formé entre le film en question, les fans et les acteurs maintenant acclamés par lesdits fans, le tout amène une reconnaissance amusante de ce navet oublié par beaucoup de ses participants. À travers ce documentaire, nous suivons le cheminement de George Hardy (le paternel dans le film) maintenant dentiste, empreint d'une bonhommie et d'une joie de vivre contagieuse, qui découvre à son tour le culte derrière ce TROLL 2 et sautant à pieds joints sur l'occasion pour s'amuser en retournant sous le spotlight.

Abordant plusieurs thématiques avec ce point de départ, BEST WORST MOVIE révèle un portrait humain et touchant par différents points de vue (dont celui moins joyeux de Claudio Fragasso, réalisateur toujours fier de son oeuvre), allant jusqu'à l'inévitable fin et le négatif de toute cette charade. Le film fonctionne en grande partie grâce à Hardy, attachant et charismatique bon vivant toujours souriant, prêt à partager son expérience avec quiconque veut bien l'écouter. Une belle exploration du monde du film culte, de ses participants et de ses admirateurs, fanatiques ou non, sans devoir connaître TROLL 2 sur le bout des doigts.

Avant le prochain programme principal de Glass Eye Pix, on nous présente THE VIEWER (2009) de Graham Reznick, un film expérimentant avec le format 3d traditionnel (avec les lunettes rouge et bleu). Un film réussi aux effets 3d très efficaces, forçant l'admiration à plusieurs reprises. Nous sommes le sujet d'un test à plusieurs étapes qui, bien sûr, augmentent le niveau de 3d déstabilisant. De ces effets particuliers, on apprend le fonctionnement lors du Q&A avec le metteur en scène qui nous révèle avoir expérimenté avec les normes du format en jouant avec les distances nécessaires entre les caméras. Eh ben, un bon résultat impressionnant que voilà.

I SELL THE DEAD (2008) de Glenn McQuaid.

Film anthologique anticipé, rendant hommage au cinéma de la Hammer et Amicus, en plus des classiques de la Universal, on se retrouve avec le premier long métrage de Glenn McQuaid faisant suite à son court THE RESURRECTION APPRENTICE (2005). On continue l'aventure avec le personage de Willie Grimes interprété par le talentueux Larry Fessenden (dont vous me savez grand admirateur), également producteur, et son apprenti Arthur Blake (Dominic Monaghan) en voleur de cadavres. Plusieurs de leurs aventures nous sont contées en flashbacks alors que Blake attend patiemment sa mise à mort. Malgré quelques longueurs, le look et le ton humoristique nous gagnent avec ses moments fort rigolos où l'humour marche à merveille, administrant des éclats de rires bien mérités. Certaines histoires fonctionnent mieux que d'autres, mais toutes ont un charme lugubre qui amuse par le plaisir visible des interprètes et de la mise en scène allant dans ce sens. Un divertissement fort plaisant qui démontre bien le niveau de qualité et de diversité de Glass Eye Pix qui accumule les projets intéressants.

Prochaine fois: LEFT BANK et NEIGHBOR.

dimanche 16 août 2009

Fantasia 2009 - Jour 18

Désolé pour les mises à jour qui tardent, différents empêchements bêtes se pointent avec les semaines chargées. Malgré le retard, les dernières journées du festival arriveront au cours des prochains jours.

THE HOUSE OF THE DEVIL (2009) de Ti West.

Wow ! Ti West a fait du chemin depuis THE ROOST qui m'avait grandement déplu. On se retrouve ici dans un time capsule fortement réussi, donnant l'impression d'avoir découvert un joyau sorti du début des années 80. Pour une fois, l'ensemble marche à merveille sans les références auxquelles nous sommes habitués par tous les films tentant de reprendre l'esthétique de ces années. Le rythme est complètement différent de ce qu'on nous propose de nos jours, misant sur l'ambiance avec un scénario simpliste mais bien construit, laissant place à la créativité de la mise en scène. Les acteurs sont tous dans le ton avec une mention particulière à Jocelin Donahue qui est superbe par sa naïveté charmante, portant le film sur ses épaules sans problème. En effet, le tout se déroule majoritairement dans ladite maison avec cette bonne fille laissée seule qui tente de chasser l'ennui et les inquiétudes par cet emploi de babysitter hors du commun. Tom Noonan est également bien creepy et sympathique dans ses quelques scènes, laissant présager un côté plus sinistre derrière son charme. Les génériques d'ouverture et de fin font également bien sourire par leur look vintage accompli magnifiquement. Une belle façon de retomber dans la nostalgie de ce golden age du cinéma d'horreur, le tout avec respect, talent et inventivité.

BREATHLESS (2008) de Yang Ik-june.

Quelle claque en pleine gueule ! On m'en disait du bon, mais voilà que je ne m'attendais pas à autant. Une réussite magistrale de Yang Ik-june en tant que scénariste, producteur, réalisateur et acteur principal, exorcisant du même coup plusieurs de ses démons par ce coup de poing cinématographique accompli. La rage et l'intensité du métrage sont fabuleusement ressenties et palpables et l'oeuvre en question démontre brutalement le cercle vicieux entourant la violence des tous les jours, tantôt déchirant par son portrait réaliste où l'échappatoire est d'une rareté quasi-inexistante. Une oeuvre inoubliable vivement recommandé à découvrir le plus tôt possible. Un des joyaux du festival.

Prochaine fois: BEST WORST MOVIE et I SELL THE DEAD.

lundi 3 août 2009

Fantasia 2009 - Jour 17

SANS DESSEIN (2009) de Steeve Léonard & Caroline Labrèche.

Premier long métrage du collectif Dead Cat Films qu'on a pu suivre à travers les années avec leurs courts métrages fort amusants, démontrant un talent hors du commun. On retrouve tous les éléments qui ont fait leur popularité: humour intelligent et/ou scatologique, talent, un amour du médium et un plaisir contagieux à découvrir ce qu'ils nous préparent. Le saut vers le long métrage avec tout le lot de problèmes qu'une telle entreprise apporte est magnifiquement accompli par la troupe, toujours aussi enthousiaste et amusante. Une belle réussite avec très peu de moyens, à l'exception qu'ici, ces quelques moyens sont savamment utilisés pour un projet original, rigolo et charmant qui fait sourire abondamment.

ROUGH CUT (2008) de Jang Hun.

L'un des films coréens que j'attendais le plus dans les sélections du festival et me voilà comblé: on reçoit des claques de partout avec ce mix de comédie, drame et film d'action en plus de tourner autour du milieu du cinéma. On explore rudement petit à petit les différentes facettes de la fiction et de la réalité, les lignes se brouillant lorsqu'on est trop ancré dans l'un ou l'autre. Un bon scénario, une mise en scène à la hauteur, de fabuleuses interprétations et des scènes d'action captivantes, le tout avec un lot de profondeur qui est loin de la simple légereté divertissante. À voir.

EMBODIMENT OF EVIL (2008) de José Mojica Marins.

Le grand retour de José Mojica Marins au cinéma, en plus d'être le chapitre final de sa trilogie débutée il y a plus de 40 ans ! On ne se retrouve pas ici avec une conclusion d'une médiocrité honteuse à la Argento (ouïlle) mais en présence d'un artiste singulier toujours aussi charismatique à l'écran avec ses 72 ans bien comptés. Il ne chôme pas non plus derrière la caméra, adoptant une mise en scène moderne, un look sinistre ainsi qu'un scénario (co-scénarisé par Dennison Ramalho) adapté à notre époque. Chapeau (!) pour le personnage mythique de Zé do Caixão (aka Coffin Joe) de Marins qui ne perd rien de sa verve créatrice et qui domine bien évidemment le projet. Il ne s'agit pas d'un chef d'oeuvre absolu, mais d'une oeuvre honnête, polie et bien menée, au-dessus de la grande majorité de ce qui infeste le marché de nos jours. Plusieurs séquences déroutantes sont forts inventives et l'ambiance cynique est au rendez-vous. Un bon retour pour Marins.

Ensuite, la projection de l'exécrable TROLL 2 est tentante malgré les visionnements à travers les années, mais bof, j'opte pour la rentrée sage après une rencontre avec le sympathique et généreux Marins.

Prochaine fois: THE HOUSE OF THE DEVIL et BREATHLESS.

samedi 1 août 2009

Fantasia 2009 - Jour 16

MY DEAR ENEMY (2008) de Lee Yoon-ki.

Un drame intimiste fort plaisant où une ex tente de récupérer l'argent dû par son ancien flirt. Voilà qui ne sera pas aussi facile que prévu puisqu'il faudra puiser l'argent toute la journée, ensemble. Le résultat est un film prenant, magnifiquement maîtrisé, aux acteurs en pleine forme où la mise en scène leur laisse la première place. Charmant, drôle et doté d'une magie chaleureuse, on se prête au jeu et on en sort nostalgique de ses propres rencontres.

Avant le programme suivant, nous avons droit à MORTIFIED (2008) de Robert Nevitt, un court métrage humoristique et horrifique amusant et très court où jouer à la cachette n'est pas si rigolo.

THE CHILDREN (2008) de Tom Shankland.

Une deuxième écoute, première fois au grand écran, j'avoue avoir été moins impressionné cette fois-ci. Peut-être l'ambiance moins réussie ou tout simplement la fatigue qui m'attaquait par moments ? Je miserais sur la deuxième option. Quoiqu'il en soit, on ne peut nier l'efficacité incroyable de cette terrifiante oeuvre. Je me souviens clairement avoir reçu un coup de poing cinématographique à la première écoute, ne m'attendant à rien pour ensuite devoir chasser les frissons. Un film captivant qui accomplit de façon exemplaire à faire ressentir la peur par des enfants imprévisibles aux regards innocents. Une belle frousse que je vous recommande sans hésiter.

Et vu cette fatigue avec la semaine de boulot dans le corps, j'opte pour laisser tomber la représentation de minuit de DEADGIRL malgré ma grande envie de le découvrir. Bah, une prochaine fois...

Billet suivant: SANS DESSEIN, ROUGH CUT et EMBODIMENT OF EVIL.

vendredi 31 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 15

CRIME OR PUNISHMENT ?!? (2008) de Keralino Sandorovich (Kazumi Kobayashi).

Une belle comédie rigolote avec un timing superbe pour l'humour où les nombreux personnages savoureux ainsi que les situations rocambolesques nous gagnent inévitablement. On ne tente pas d'aller bien loin dans l'adaptation et c'est tant mieux, gardant le tout bien léger et fort divertissant. Pas un essentiel, mais si vous avez envie de rigoler, c'est un choix de taille.

NIGHTMARE DETECTIVE 2 (2008) de Shinya Tsukamoto.

Tsukamoto revient à la charge pour nous dévoiler le deuxième volet de sa trilogie qui, visiblement, divise le public grandement. On pouvait apercevoir des gens quitter la salle plus le film perdurait. En effet, cette suite est diamétralement opposé au précédent film où on sentait un Tsukamoto inventif et intense derrière la caméra tout en étant plus accessible. On découvre dans ce second volet un Tsukamoto introspectif, ne suivant aucune règle pré-établie, ajusant le tir vers le drame psychologique plutôt que l'horrifique. Ceci étant dit, on a droit à des moments de frousse bien menés, terrorisant plus profondément que le simple saut devant une image surprenante. Là est la magie de toute l'entreprise avec l'exploration des cauchemars sans que ceux-ci ne soient obligatoirement horrifiants, mais plutôt répétitifs et obsédants. Le film n'a aucun lien avec le premier volet si ce n'est que le personnage du Nightmare Detective (Ryuhei Matsuda, fabuleux), souffrant à chaque inspiration, tourmenté par de nombreux démons. J'en suis sorti impressionné et bouleversé par son dénouement magnifique. Sans rien dévoiler, les souvenirs d'une mère à travers les yeux d'un enfant émeuvent magiquement, démontrant bien le talent de mise en scène minimaliste du réalisateur. Donc, un superbe Tsukamoto peut-être pas pour tout le monde, mais fabuleux si on accepte de s'y prêter.

Prochaine fois: MY DEAR ENEMY, THE CHILDREN et DEADGIRL.

mardi 28 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 14

On puise dans les voûtes du Cinéclub Film Society (voir ici) pour débuter la journée avec de rares projections de projets particuliers.

LE POULAILLER DES TEMPS PERDUS (1977) de Stéphane Dupuis & Franco Battista.

Court métrage extrêmement rare duquel il n'existe que trois copies en 16mm, on est conquis rapidement et on s'amuse avec cette parodie des films de série B à la finale des plus rigolotes, mettant en vedette une poule radioactive géante ! De l'animation image par image fabuleusement accomplie et un amour palpable de ce genre de cinéma se fait ressentir à chaque plan. Dommage qu'il soit si difficile à dénicher.

LE RENNE BLANC (1952) d'Erik Blomberg.

On enchaine les copies rares avec ce film suédois hors du commun où on mélange le mythe du lycanthrope et celui du vampire pour nous présenter une créature formidable: une femme se transformant en renne blanc meurtrier. Le tout sonne plus que particulier, même moche sur papier, mais l'ambiance apportée par les lieux de tournage hivernaux et les images magnifiques achèvent de nous combler. La trame sonore et le charisme de la dame en question, Mirjami Kuosmanen, font également partie des éléments savoureux. Une belle découverte que ce conte duquel j'ignorais complètement l'existence et je ne crois pas être le seul.

ORPHAN (2009) de Jaume Collet-Serra.

Les enfants méchants font un retour sur le grand écran, un sous-genre savoureux lorsque c'est bien foutu. Je n'attendais rien de celui-ci, sauf peut-être le pire, mais finalement, on se retrouve avec un film terriblement efficace dans ses moments de tension, ambiance malsaine à l'appui. Quelques failles ici et là, mais rien de bien majeur qui viendrait ruiner le plaisir de découvrir les plans diaboliques de cette nouvelle venue dans la famille. Les interprètes sont également de qualité, réussissant à faire passer quelques dialogues parfois risibles, tout en formant une troupe fort attachante. Une surprise divertissante.

Prochaine fois: CRIME OR PUNISHMENT ?!? et NIGHTMARE DETECTIVE 2.

dimanche 26 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 13

On démarre tranquillement la journée après le boulot avec la présentation du bloc de courts métrages SMALL GAUGE TRAUMA, toujours parsemé de curiosités intéressantes. C'est en humour qu'on débute avec THE BABY SHREDDER SONG (2008, David Avallone), un court musical amusant qui fait rigoler sans tomber dans les excès de gore, contrairement à ce que le titre pourrait laisser imaginer. Ensuite, c'est le tour de FULL EMPLOYMENT (2008, Matthias Vogel & Thomas Oberlies) qui démarre doucement puis se déchaine en deuxième partie au grand plaisir de la salle avec ce récit haut en humour une fois le punch révélé. CONTROL (2009, Charles Spiteri) démarre lentement et apporte quelques bonnes idées à la mi-chemin, mais malheureusement sans les explorer.

On continue ensuite avec l'un des meilleurs du lot, DEATH IN CHARGE (2009) de Devi Snively, une réussite humoristique avec plus d'une surprise dans son sac. Une bonne mise en scène fait oublier le peu de moyens, tout en réussissant magiquement le mélange comédie et horreur. THE SCAVENGERS (2008, Cory Bowles) est superbe visuellement et détient une certaine magie lugubre avec ces jeunes enfants tombant par hasard sur le cadavre d'une sirène. On en veut plus.

On poursuit avec mon favori du lot, RITE (2009) d'Alicia Conway, tournant autour du droit de passage particulier d'une jeune fille, organisé par sa famille. Un travail sonore exquis et des sous-entendus laissent songeur et permet au film de s'ancrer en mémoire. Le court d'ensuite, MY LOVE LIVES IN THE SEWERS (2008) de Manuel Arjia, est intéressant et rigolo par son parti pris vers le dégoûtant et les fluides corporels, mais lasse malgré sa courte durée. La photographie en noir et blanc reflète magnifiquement le côté gluant du projet.

C'est ensuite le tour de FALLOW (2009) de Dave Alexander & Colin Landry où on se dirige vers un milieu rural pour accomplir une jachère bien spécifique. Le film a une aura de mystère plaisante, mais n'explore pas vraiment plus loin son concept malgré une bonne présentation des événements. Peut-être préparent-ils un long métrage avec le même sujet ? Pas inintéressant, mais ça laisse sur sa faim. Les deux courts suivants terminent la session rapidement: THE CHEST (2007) de Can Evrenol est un gorefest un peu niais, étirant sa durée jusqu'à l'épuisement de l'effet voulu et BOOB (2008, Honest), terminant sur la rigolade avec un implant mammaire terrorisant les médecins dans un hôpital. Amusant.

FINE, TOTALLY FINE (2008) de Yosuke Fujita.

Magnifique métrage sobre à l'humour jouissif et aux personnages attachants, forçant la jovialité et la bonne humeur. Les situations loufoques, dans lesquels ces personnages évoluent, charment à tout coup, amenant pratiquemment la tristesse lorsque le générique final défile: c'est déjà la fin. Un si bon moment qui se termine rapidement. À voir pour remonter le moral lors d'une journée pluvieuse ou simplement pour découvrir une magnifique perle cinématographique.

On laisse tomber THE CANYON, préférant rentrer, question de survivre au reste du festival.

samedi 25 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 12

On laisse tomber OROCHI, malheureusement, vu le boulot qui empêche de se rendre à temps puis on se lance dans un double programme du volet pinku eiga.

S&M HUNTER (1986, Shuji Kataoka) débute le programme avec un humour particulier, ne se gênant pas pour y insérer un brin de folie lorsque l'occasion se présente. Un film qui amuse et dont la forme est soignée, charmant par ses excès, sans jamais oublier le côté érotique du projet. On nous sert également toute une finale se mêlant bien à l'esprit disjoncté du métrage.

Le double programme se poursuit avec YARIMAN (2008, Rei Sakamoto), le film le plus récent présenté parmi les pinku eiga. Il est facile de comprendre pourquoi le choix s'est arrêté sur celui-ci vu la superbe réussite que voilà. Laissant de côtés les thèmes politiques ou la comédie, on découvre un drame interrelationnel à propos d'un couple sur le déclin. Une ancienne conquête de l'homme, déjà adepte de l'adultère, refait surface brièvement puis meurt accidentellement. Cet événement lancera le couple, avec les cendres de la défunte, à la recherche d'un endroit propice pour un enterrement, la victime n'ayant plus de famille. Durant ce voyage, le couple devra bien certainement affronter leurs problèmes et visions des choses. Cela peut sonner sommaire et quelconque sur papier, mais l'interprétation et la mise en scène rehausse le tout vers le sublime. L'érotisme est également bien présent et efficace par sa franchise, son réalisme et sa sensualité. Avec de telles qualités, on souhaite que bien plus de ces films inconnus ici puissent se rendre dans nos contrées, les découvertes seraient au rendez-vous.

LIFE IS HOT IN CRACKTOWN (2009) de Buddy Giovinazzo.

Giovinazzo revient en force après dix ans d'absence depuis NO WAY HOME et THE UNSCARRED ! On le croyait disparu comme à son habitude avec des projets difficiles à monter, mais j'apprend en fait qu'il est auteur de romans et habite depuis dix ans en Allemagne où il tourne des films pour la télé. Eh ben, je serais bien curieux d'en voir de ceux-là, mais pour l'instant, on a droit à une adaptation d'un de ses propres romans, un recueil de nouvelles, où les personnages en sont le point central. On se plonge à nouveau dans un monde réaliste difficile où rien n'est joyeux, pour simplement observer la vie de tous les jours dans un milieu peu exploré aussi méticuleusement. La mise en scène laisse place aux interprètes dont le jeu de haut calibre est irréprochable et ce, de la part de toute la troupe sans exception. Le résultat se tient magnifiquement et prend une intensité hors du commun lors de sa finale ouverte pour certains récits, laissant le soin au spectateur de poursuivre la routine peu reluisante des personnages dont croit chaque geste. On souhaite que l'attente ne sera pas aussi longue pour que Giovinazzo puisse revenir sur les écrans avec un nouveau projet.

Prochaine fois: SMALL GAUGE TRAUMA 2009, FINE, TOTALLY FINE et THE CANYON.

dimanche 19 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 10

20TH CENTURY BOYS: CHAPTER TWO - THE LAST HOPE (2009) de Yukihiko Tsutsumi.

Nous revoilà pour la deuxième partie, faisant suite au visionnement d'hier et on est charmé à nouveau par cette adaptation d'un manga épique au sujet de la fin du monde et de ceux voulant empêcher le tout. J'avoue avoir préféré le premier volet, mais on plonge avec autant d'enthousiasme dans ce nouvel opus aux revirements encore nombreux qui dirigent le tout vers des lieux inconnus, n'oubliant jamais le point de départ avec le livre des prophéties et ses auteurs. De nouveaux personnages sont explorés tout comme le retour des anciens (sans rien dévoiler), poursuivant la lutte contre Friend et le culte qu'il dirige, un culte ayant pris encore plus d'ampleur. À ma grande surprise, plus le film avançait, plus on s'enfonçait et plus on découvrait d'informations, ce qui faisait songer à comment va pouvoir se conclure cet énorme récit (à nouveau 140 minutes). Eh ben, j'ai eu ma réponse: dans le troisième et dernier volet ! Argh ! J'ignorais complètement l'existence de ce troisième opus duquel nous pouvons voir la bande-annonce à la fin de cette deuxième partie. Le film sort en salles au Japon à la fin du mois d'août... J'ai bien hâte de connaître le dénouement, mais j'avoue que je vais être perdu en maudit d'ici au visionnement avec tout le lot d'informations reçus dans ces premiers volets, sans compter les personnages ! On verra quand le temps viendra mais voilà une série qui vaut le coup d'oeil, à condition de bien vouloir y investir le temps nécessaire.

CRUSH AND BLUSH (2008) de Lee Kyoung-mi.

Une comédie dramatique charmante que voilà avec une bonne dose de rires, sans délaisser le drame pour autant. Une certaine magie opère en découvrant plus en profondeur la protagoniste, au départ amusante mais bien antipathique, d'ailleurs magnifiquement interprétée par Kong Hyo-jin. Ses plans diaboliques pour s'amouracher un homme marié n'iront pas comme prévu, bien certainement. On en sort charmé et souriant.

THE HORSEMAN (2008) de Steven Kastrissios.

Steven Kastrissios réussit l'exploit de bâtir un film de vengeance cruel aux conséquences désastreuses, faisant mouche avec les répercussions et les différents points de vue. La détermination du protagoniste est remise en question et c'est justement ce qui donne une force brute au film. Pendant la première partie, les victimes s'empilent et ça fonctionne, mais une certaine lassitude s'installe et puis, elle est soudainement chassée avec la profondeur qui s'ajoute pour donner de la matière à penser dans tout ce carnage. Une mise en scène efficace et calculée avec une photographie des plus sinistres sont aidées par le superbe jeu de Peter Marshall, déchirant en vengeur aveuglé par les événements. Une belle réussite qui ne tombe pas dans la facilité et qui tient en haleine jusqu'au dernier moment.

SMASH CUT (2009) de Lee Demarbre.

Voici le nouveau Lee Demarbre duquel je dois avouer ne pas être le plus grand fan. Mais voilà, on nous propose un hommage à Herschell Gordon Lewis avec en vedette le génial David Hess qu'on voit trop peu, Michael Berryman et même la starlette du cinéma pornographique Sasha Grey (récemment vu dans THE GIRLFRIEND EXPERIENCE de Soderbergh). D'autant plus que David Hess sera présent (tout comme Demarbre et Grey), ça donne le coup de pied au cul final pour y assister sans faute. On débute avec un générique enthousiasmant et on retrouve quelques bonnes idées ici et là, tout comme des séquences rigolotes mais malgré l'énergie présente, on se lasse rapidement. On a affaire à un film de fanboy mieux réussi que la grande majorité, mais c'est toujours aussi alourdi par un manque de mise en scène et d'inventivité. Certains diront que c'est là « l'hommage » aux films de HGL, mais ses films possédaient un certain charme et un niveau d'amusement contagieux, abordant des idées poussées à l'extrême que ce soit réussi ou non. Lewis voulait divertir, rebutant le côté artistique ce qui n'est pas le point de vue ici. La mise en scène approximative et statique, les cadrages sommaires et un scénario peu surprenant n'aident en rien à sauver le tout du peu d'inspiration. David Hess brille à plusieurs moments, apportant un peu de vie dans ce tableau décevant, mais lui-même est inégal et semble plus s'amuser sur un plateau que de vouloir jouer. Voilà peut-être le problème: l'équipe semble avoir eu beaucoup de plaisir à confectionner ce film avec une ambiance de plateau familial, mais le résultat n'est pas contagieux pour le public malgré quelques séquences où ça fonctionne. Donc, un film pour les curieux désirant revoir David Hess dans un rôle principal (comme moi), mais pas un essentiel.

Prochaine fois: COMBAT SHOCK et GRAPHIC SEXUAL HORROR.

samedi 18 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 9

20TH CENTURY BOYS - CHAPTER ONE (2008) de Yukihiko Tsutsumi.

Un grand film épique aux nombreux personnages, adapté d'un manga bien touffu, ce qui donne un film avec beaucoup de matériel et de charme. Tsutsumi (du génial 2LDK) réussit à démêler le tout et bâtir des personnages attachants avec une histoire intrigante aux nombreux revirements. Après 140 minutes, on ne s'est pas ennuyé et on est bien partant pour la suite de ce divertissement inventif sur la fin du monde.

SECRET HOT SPRING RESORT: STARFISH AT NIGHT (1970) de Mamoru Watanabe.

Un autre métrage faisant partie du fabuleux volet sur les pinku eiga, cette comédie érotique vaut le coup d'oeil pour la dynamique de ces pornographes amateurs tentant de gagner leur pain, apportant leur matériel de ville en ville. La photographie noir et blanc est toujours soignée et parsemée de séquences en couleurs comme l'était GUSHING PRAYER, délaissant le côté plus sérieux de ce dernier pour se contenter de créer des personnages attachants, en ajoutant de l'humour bien rigolo ici et là (dont lors d'un tournage d'un film érotique particulier qui se terminera dans le drame). Un bon visionnement qui donne le goût d'en voir encore plus sur le grand écran.

THE CHASER (2008) de Na Hong-jin.

On en entendait parler depuis sa sortie (honte à moi de laisser traîner mon DVD coréen sans visionnement) alors pourquoi pas se laisser tenter par le grand écran pour l'expérience ultime. Le verdict: superbe ! Les commentaires positifs à son sujet sont justifiés. En voilà un qui tient en haleine du début à la fin avec un départ à vous glacer le sang par la cruauté de son meurtrier et le ton réaliste de l'entreprise. Les interprètes sont fabuleux, autant Kim Yoon-Seok en policier devenu pimp, que Ha Jeong-woo en tueur en série donnant froid dans le dos sans trop en faire, que Seo Yeong-hee en pauvre victime malmenée à qui on s'attache rapidement. La mise en scène nerveuse et maîtrisée fonctionne à merveille, la photographie est impeccable et on en ressort tabassé et impressionné. Un must et un des meilleurs du festival. Si vous avez manqué votre chance de le découvrir sur le grand écran, Séville / E1 sortent le DVD le 11 août au Canada.

VAMPIRE GIRL VS. FRANKENSTEIN GIRL (2009) de Naoyuki Tomomatsu et Yoshihiro Nishimura.

Tout un titre, non ? Y a-t-il de l'hémoglobine ? Quelle question ! Ça jute de partout et non, je n'exagère pas. À la moindre possibilité, on part les geysers. Ce n'est pas une grande surprise lorsqu'on sait que le co-réalisateur est Yoshihiro Nishimura, confectionneur par excellence d'effets spéciaux sanguinolents et réalisateur de TOKYO GORE POLICE. On tombe dans l'humour la plus folle avec une vampire écolière recrutant son coup de foudre à la St-Valentin au grand détriment de la terrible reine des classes. C'est la guerre. Et le sang coule. Et coule. Jusqu'à se demander s'il ne va pas en manquer. On termine donc avec un divertissement amusant et inventif au niveau du carnage, tout en gardant le ton bien léger, à condition de ne pas être repoussé par le niveau d'hémoglobine affiché. Au festival, on a encore eu droit à un Q&A hilarant avec Nishimura partageant sa folie et son humour débridé avec le public bien réchauffé par le film.

Prochaine fois: 20TH CENTURY BOYS: CHAPTER TWO, CRUSH AND BLUSH, THE HORSEMAN et SMASH CUT.

vendredi 17 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 8

GUSHING PRAYER: A 15 YEAR OLD PROSTITUTE (1971) de Masao Adachi.

Ah ben merde. Voilà que ma fatigue accumulée décide de s'énerver durant ce visionnment épique et me fait cogner des clous. Maudit. N'étant pas un film facile avec toutes ses capacités, rien n'aide dans la fatigue. Un des films phares du début des pinku eiga, ce GUSHING PRAYER est particulièrement intéressant et réussi, utilisant le noir et blanc magnifiquement en parsemant le résultat de passages en couleurs (comme c'est la coutume à ce moment), le tout en scope bien travaillé. L'oeuvre est déconstruite et utilise le sexe comme symbolisme de la révolution et de beaucoup plus, dépendamment des points de vue. Un film qui a dû moins plaire aux salarymen en quête d'un érotisme facile et léger à l'époque, mais un ouvrage captivant à voir et revoir.

BLOOD RIVER (2009) d'Adam Mason.

Ouïlle ! Pourquoi la fatigue m'a quitté à ce moment ? Un DUST DEVIL des pauvres avec un lot d'interprétations horribles, des dialogues interminables n'aidant pas la cause et une mise en scène approximative pour ce projet à fond religieux qui ne décolle jamais. On ose certaines idées (dont une des dernières scènes jouant sur les anticipations du public), mais c'est trop peu pour apporter un grand intérêt malheureusement. Avec son BROKEN correct et maintenant ce film médiocre, Mason continue de ne pas épater.

Prochaine fois: 20TH CENTURY BOYS - CHAPTER ONE, SECRET HOT SPRING RESORT: STARFISH AT NIGHT, THE CHASER et VAMPIRE GIRL VS. FRANKENSTEIN GIRL !