dimanche 5 mars 2006

Relax-O-Rama

Rien de bien majeur ces derniers jours, je relaxe parfaitement avec mes trois jours de congés. J'ai décidé fièrement de ne rien foutre, ça fait du bien. Quelques visionnements, bien sûr....

On débute la soirée avec une comédie légère bien amusante: BIENVENUE CHEZ LES ROZES (2003, Francis Palluau), film français avec un humour débridé qui se savoure tranquillement, le sourire sur la gueule. On retrouve deux taulards évadés se réfugiant dans la demeure des Rozes où ils sont accueuillis sans problème, même avec le sourire: mais quelle famille nous avons là !? Bien sûr, nos évadés ne sont pas au bout de leurs peines, les événements les dépassant aussitôt la rencontre de ces êtres amicales, mais cachotiers.

De la bonne humeur, du rire, des surprises et une bonne dose de sang, voilà ce que ce petit film sans prétention vous laisse parcourir joyeusement. On y retrouve Carole Bouquet en dame de maison séduisante qui sait ce qu'elle fait ainsi qu'André Wilms en mari encore amoureux après vingt ans de mariage, sans oublier Clémence Poésy jouant leur fille qui reçoit une belle parole de sa mère, avec un ton joyeux: « si ça serait à refaire, j'avorterais ! » Ouïlle ! En plus, en plein milieu du visionnement, j'ai replacé l'un des deux voyous: Lorànt Deutsch, c'est le petit français de la série LES INTRÉPIDES, même si IMDB ne le mentionne nul part. Eh ben.... Recommandé chaudement pour relaxer un soir de mauvaise température tout en gardant le sourire.

Autre film léger, THE BAXTER (2005, Michael Showalter), est plus difficile à digérer. On tente de faire différent avec un début où un mariage est interrompu par un long-lost love qui revient chercher la madame de sa vie sur le point d'en épouser un autre. Histoire habituelle de comédie romantique, mais nous, on va suivre l'histoire du pauvre mec laisser sur les marches de l'église, sans épouse, avec tous les invités. Sounds, fun ? Bah, ce l'est pendant un instant, mais le film se révèle être un enième clone de toutes ces comédies et demeure dans le conventionnel avec quelques moments charmants. Aussitôt vu, aussitôt oublié. Une surprise: Michelle Williams qui est toujours désagréable est plutôt plaisante dans ce film. Ah bon.

On continue de faire le tri des VHS avec SCHOOL KILLER (2001, Carlos Gil) mettant en vedette le grand Paul Naschy ! Film récent de qualité qui l'a ramené un peu sur la map juste avant son magnifique ROJO SANGRE, ce film se présente comme un slasher conventionnel, mais prend une tournure différente ce qui le rend plus intéressant avec une bonne dose de fantastique et de fantômes. Six gens se retrouvent à une école abandonnée pour faire la fête et bien sûr, d'étranges phénomènes se produisent dès leur arrivée et tout vire au plus macabre lorsque l'un d'eux est retrouvé sans vie, brutalement assassiné. On est loin du chef d'oeuvre du genre, mais malgré ses failles le film demeure divertissant avec une bonne dose de fantastique. Cependant, le Naschy en question n'est pas là bien souvent, mais ses apparitions sont bien efficaces et ça fait du bien de le revoir en forme dans le genre.

Autre film fantastique d'immeuble hanté: HOUSE OF THE DAMNED (1982, Carlo Ausino), mais celui-ci est loin d'être divertissant. Une daube du genre avec un doublage atroce où on débite des insanités sans arrêt sur le même ton monolithique... Même sans ce doublage horrible, le film demeure un sous-produit emmerdant. Turin, 1955: Trois personnes s'entre-tuent dans un grand manoir. Une femme survie. Turin, Aujourd'hui: Trois personnes héritent de la cabane et découvrent les malédictions stupidement après des actions douteuses. Il y en a même un qui veut absolument enfanter que ce soit avec sa femme ou sa cousine.... Bon, hein, on aime bien des so bad it's good de temps à autre, mais celui-ci est tout simplement mauvais même avec sa durée réduite à moins de 80 minutes ! Même ceux ayant fait le générique sur la version anglaise semblaient se foutre du film, on y écrit HOUSE OF THE DANNED..... C'était plus amusant d'essayer de figurer les sous-titres grecs que de regarder le film.

Parlant de sous-titres, je me suis laissé tenter par la projection de 301, 302 (1995, Cheol-su Park) à la Cinémathèque en guise de leur volet sur le cinéma sud-coréen. On retrouve deux femmes voisines dont l'une est une cuisinière extraordinaire divorcée (301) et l'autre, une auteure anorexique (302). Sounds promising ? Il en est rien. Le film n'est pas ennuyant, mais est terriblement vide et demeure un divertissement parmi tant d'autres, se cachant sous un aspect de cinéma d'auteur. On a droit à des séquences d'exploitation d'une vulgarité imbécile avec des acteurs surjouant la chose, augmentant le roulement des yeux du spectateur. Les personnages sont stéréotypés à fond et l'anorexique demeure tellement passive que c'en est ridicule. Dommage, ce n'est pas une perte totale, mais c'est terriblement décevant.

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