
lundi 13 avril 2009
Marilyn Chambers n'est plus...

dimanche 22 mars 2009
Précisions sur LE MIROIR OBSCÈNE
1-La version originale espagnole nommée AL OTRO LADO DEL ESPEJO. Disponible seulement en espagnol en VHS dans son pays d'origine. Il s'agit ici d'un film onirique sans les déboires à caractère sexuel présents dans les autres versions. La durée m'est inconnue.
2-La version française plus olé présentée sous le titre LE MIROIR OBSCÈNE produite par Robert De Nesle. Cette version présente un remontage du film espagnol avec une musique différente d'André Bénichou. Ce remontage change le filon majeur du métrage en ajoutant des inserts softs pour pimenter le film et obtenir la cote X (de l'époque) en France comme le désirait De Nesle. Franco s'occupe du tournage de ces scènes additionnelles. Également, on me dit que plusieurs scènes sont dans un ordre différent de la version originale. La durée de la version vidéo est de 80 minutes.
3-La version italienne à caractère pornographique intitulée LO SPECCHIO DEL PIACERE. Cette version reprend le remontage de la version française pour y ajouter des inserts pornographiques. Il s'agit de gros plans de pistonnage qui n'ont rien à voir avec le film. La majorité de ces inserts lassants remplacent une bonne partie des inserts softs présents dans la version française. On omet aussi quelques scènes dont l'annonce du suicide du paternel, des numéros musicaux et quelques autres bouts ici et là. La durée est de 87 minutes.
Maintenant que ceci est mis au clair, imaginez ma surprise à la cinémathèque, pendant le visionnement de la version française présentée, en réalisant que la version est différente sous un point majeur de celle en VHS: il y a, entre autre, une bobine complète de plus dans le film ! C'est dire à quel point la distribution des films de Franco n'est jamais bien aidante à découvrir les oeuvres de celui-ci, encore moins si on y ajoute toutes les différentes versions pour différents territoires, aidant à rendre le tout encore plus décousu. J'ai donc eu la chance de voir la version française d'origine, celle présentée en salle à l'époque de sa sortie !
Élaborons sur les quelques différences, entre la version cinéma et la version VHS, autre que la bobine de plus: dès le départ, lors du générique, le plan final se termine sur le manoir familial. Dans la version cinéma, le plan demeure statique et la musique continue de jouer pendant un long moment avant de couper pour démarrer le récit. Était-ce pour laisser une marge de manoeuvre pour les différents génériques de différents pays ? Peut-être. Quoi qu'il en soit, ce long plan musical laisse le temps de nous envelopper dans l'univers du film tout en découvrant la musique de Bénichou. Ce plan plus long est également présent dans la version italienne qui, elle, coupe le générique pour l'afficher sur un fond noir, mais tout en ouvrant sur ce plan statique. La version VHS, elle, coupe cette longueur pour se lancer tout de suite dans le récit ce qui nous donne droit à un saut dans la bande-son.


On débute donc avec la scène à la terrasse où Annette prend un verre tranquillement alors qu'un peu plus loin, un homme en couple lui lance des regards aiguicheurs.












Il se situe également dans cette bobine manquante (coupé même dans cette version italienne pour laisser place à des inserts plus longs ailleurs dans le métrage), si ma mémoire ne fait pas trop défaut, juste avant la scène du yacht: il s'agit d'un long plan où nous voyons Annette et son amie (Alice Arno), le couple, ainsi qu'une figurante dans une décapotable longeant la route près de la mer. Dans ce plan magnifique doté d'une ambiance particulièrement onirique, la voiture suit la caméra pendant que nous entendons les bruits de moteur des voitures ainsi que les sons ambiants de l'endroit en même temps que nous avons en guise de bande-son la chanson thème de Bénichou, fredonnée par les personnages. Un moment magique qui dure moins d'une minute, mais qui fait rêver longuement. Cette scène est probablement présente dans la version espagnole, mais vu la musique différente, ça ne sera pas la même chose, malheureusement.
Ce constat de la version cinéma est enthousiasmant tout en étant légèrement déprimant. Enthousiasmant puisque ça ajoute beaucoup au métrage en question et que cette version existe toujours. Légèrement déprimant parce que cette version n'est disponible nul part ailleurs qu'en salle. Le côté légèrement déprimant ne s'arrête pas là.
Toute cette situation m'a mis sur la piste d'une hypothèse qui, visiblement, s'avère véridique. Tous les films de Jess Franco produits pour Robert De Nesle, époque particulièrement jouissive de l'oeuvre de Franco, sont problématiques quant à leur distribution sur le marché vidéo, la question des droits d'auteurs étant plus que confuse. Ils ont tous eu une distribution en VHS à l'époque en France, la plupart d'une qualité primaire, mais dont on se contente tellement les films sont savoureux. Pour ce qui est du marché d'aujourd'hui, cette situation des droits confus et complexes donne droit à une distribution de quelques-uns de ces films, seulement ceux co-produits avec une compagnie internationale, laissant libre cours à cette autre compagnie à vendre les droits de la version présentée sur leur territoire (LES DÉMONS, par exemple, est sorti en Allemagne en DVD par l'entremise de la co-production portugaise). Rare sont ces sorties, mais l'espoir demeure.
Cependant, cet espoir se tarni par le constat que cette version du MIROIR OBSCÈNE pousse: tous les De Nesle en version VHS (la plupart n'étant disponible qu'en VF, langue « d'origine » du métrage produit en France) sont coupés. Pas des petites coupes, mais des bobines manquantes ! Ceci expliquerait pourquoi tous les films pour De Nesle sont si courts, allant jusqu'à aussi peu que 65 minutes...
Pourquoi ce constat généralisateur (à part le cas évident du MIROIR OBSCÈNE ici présent) ? Eh bien, à travers les années, les rumeurs circulaient envers une version plus longue de LORNA L'EXORCISTE (alias LES POSSÉDÉES DU DIABLE), film fétiche de plusieurs (dont moi-même). Cette rumeur survivait grâce à une photo démontrant une scène particulièrement osée (le fameux cliché de Lorna, Pamela Stanford, et du godemichet). Le doute subsistait tout de même envers une version ayant cette scène puisque les photos de plateaux de l'époque laissaient souvent songeur à d'autres scènes, mais il s'agissait bel et bien de coupes au montage initial. Cependant, une version en Suède est apparu de ce film avec une durée beaucoup plus longue (mais omet la scène du godemichet pour cause de censure).

LA COMTESSE PERVERSE pourrait également être ajouté au lot, mais vu les nombreux remontages de ce film, qui sait si une version originale existe encore ? La présentation du MIROIR OBSCÈNE me laisse espérer que oui, quelque part, elle existe toujours. On a tout de même réussi à retracer une version ultérieure à la version disponible à travers la plupart des vendeurs de bootlegs (un montage précédant d'autres coupes faites pour l'ajout d'inserts additionnels.)
Donc, cette distribution initiale en VHS en France, est-ce que les bobines retirées sont dûes à un désir d'économie pour le coût de la bande vidéo à l'époque ? Ou tout simplement présenter des films d'une courte durée sur ce format tout nouveau ? La raison importe peu, mais je mise sur l'économie de la bande vidéo vu le format qui débutait et les frais que le tout pouvait encourir. D'une façon ou d'une autre, cela laisse songeur à tout ce qu'on manque si la découverte de ces films ne s'est pas faite en salle... Nombreux sont les admirateurs de Jess Franco qui préférent son époque De Nesle, moi y compris, ce qui laisse tout un côté prolifique de sa filmographie ouvert à la redécouverte.
Je n'ai pas pu consulter l'ouvrage ultime et magnifique d'Alain Petit sur l'oeuvre de Jesus Franco, intitulé Manacoa Files, pour approfondir les recherches, mais j'imagine bien qu'il en viendrait aux mêmes conclusions. Peut-être que M. Petit va venir nous éclairer ? Peut-être ignore-t-il ces nouvelles informations ? La quête continue...
samedi 7 mars 2009
Nuit blanche à la Cinémathèque Québécoise avec Jess Franco

On ne s’y attendait plus, mais les hommages que Franco reçoit outre-atlantique ont pu y jouer : on lui a rendu honneur lors d’une rétrospective de 69 films (!) à la cinémathèque française et tout récemment, il vient de recevoir le Goya d’honneur en Espagne. Magnifique ! On peut dire bien des choses sur notre rebel favori, mais c’est certain que de recevoir une tape sur l’épaule de temps en temps fait le plus grand bien. Son cinéma n’est pas fait pour tout le monde malgré sa grande variété, mais si on aime, ça devient rapidement une obsession.

J’arrive là-bas vers 22h30, question d’avoir une bonne place si jamais ces représentations attirent plus de monde qu’on peut le penser. J’entre à la cinémathèque et on voit déjà une file d’attente d’une quarantaine de personnes. Eh ben. Plus l’heure approche, plus la file s’allonge jusqu’à créer un bouchon à l’entrée en plus d’un bal masqué se déroulant au même endroit. L’heure sonne : on attend toujours, un film jouait dans la salle et a pris du retard. La salle se vide, on finit par entrer et on trouve une bonne place. Après quelques instants, il n’y a plus un siège de libre : la salle est à capacité. J’imagine qu’on a refusé des gens à la porte, je ne regrette pas mon arrivée hâtive. Les lumières diminuent…




Pour ce qui est du film, il s’agit là du montage français accompli pour le compte de Robert De Nesle avec des inserts softs, modifiant tout le récit original espagnol. N’ayant pas vu la version espagnole, mais ayant lu depuis des années le magnifique métrage qu’il est, je peux dire que l’histoire se déroule autour d’Ana (joué par Emma Cohen) hantée par le suicide de son père (Howard Vernon) causé par l’annonce du mariage d’Ana. D’outre-tombe, à travers les miroirs, son père s’éprend d’elle, la privant de sa propre vie, allant jusqu’à ordonner la mort des compagnons possibles d’Ana.


Le plus frappant était de voir et d’entendre à quel point les inserts sexuels (qui ne sont pas furtifs) administraient un malaise dans la salle. À chacun de ces moments, la salle au complet se mettait à chuchoter au voisin, le climat inconfortable prenant place, tous renonçant à la sexualité à l’écran. Plus ça durait, plus les chuchotements augmentaient jusqu’à même entendre un « dégueulasse ! » d’un homme lorsqu’on y voyait un vagin, poilu de surcroît (la honte !).
Malgré tout ça, personne ne quittait durant ces scènes ! Il y a bien eu quelques sorties à un moment ou à un autre, mais la bonne majorité restait. J’imaginais le petit Jess chez lui en Espagne, grand sourire sur la gueule, avec son Goya d’honneur sur ses tablettes, pendant que son film se voyait confronté à un public d’aujourd’hui, pas habitué du tout à une telle franchise de la sexualité à l’écran, passant du choc à l’inconfort. Heureusement que ce n’était que du soft ! (Pour des précisions sur la version présentée, voir mon prochain billet qui ne tardera pas, c’est promis.)



Par exemple, dans le club où se déroule une partie de l’action, on peut voir en arrière-plan des trucs assez loufoques. Quand Helmut Berger et Brigitte Lahaie font un tour à ce club pour ramasser une nouvelle victime (Florence Guérin), on retrouve un homme au bar et tous les couples dansant un slow sur la piste sont des couples de femmes. Plus tard, lorsque Chris Mitchum fait son tour et que c’est une femme au bar, on ne retrouve que des couples d’hommes dansant collés l’un contre l’autre sur la piste. Haha ! Les références et l’humour ne manquent pas dans ce film, mais voilà une nouveauté que la projection sur grand écran apporte. Eh ben…

Je somnole dans les derniers instants du film, perdant quelques bouts, la fatigue me rattrappant. La projection se termine et on quitte tranquillement. On vérifie l’heure : 4h40. Aïe !


L'ouverture du cycle Jess Franco à la Cinémathèque Française. À voir.
La remise du Goya d'honneur à Jess Franco, en compagnie de Lina Romay.
lundi 27 octobre 2008
Une bonne nouvelle pour José !

On offre les huit films séparément (pour 20 EUROS chacun) ou en deux coffrets (pour 60 EUROS chacun) de la part de K-Films. Le premier volume contient L'ÉTERNITÉ POUR NOUS, LE CONCERTO DE LA PEUR, L'ENFER SUR LA PLAGE ainsi que LA NUIT LA PLUS LONGUE, et le deuxième coffret offre JOE CALIGULA, BRANTÔME 81, LE DÉSIRABLE ET LE SUBLIME et ANTHOLOGIE DES SCÈNES INTERDITES. La sortie en France est prévue pour le 15 novembre (en NTSC Région 0 selon le site). J'ai bien hâte de voir la qualité des copies, mais d'une façon ou d'une autre, ce sera facilement plus beau que ce que l'on connait. Pour plus d'informations: http://josebenazeraf.fr/

Merci à Klaus pour le magnifique scoop !
mardi 1 avril 2008
TBM - Nouveau clip
Si vous avez la chance de les voir live, garrochez-vous ! Ça vaut largement la peine....
lundi 17 mars 2008
THE LOST en DVD demain....

Superbe.
lundi 4 février 2008
samedi 26 janvier 2008
Le Joker ne rit plus

Et, en ce moment, Terry Gilliam doit sacrer sans bon sens..........
mercredi 23 janvier 2008
THE DESCENT

Après un évenement tragique, une femme et cinq de ses amies décident de se retrouver pour partir à la recherche de nouvelles sensations fortes, comme elles le faisaient auparavant avec diverses activités de sport extrême. L’aventure, cette fois : l’exploration d’une caverne profonde et mystérieuse au beau milieu d’une forêt. Malheureusement pour elles, une fois leur chemin avancé, un éboulement se produit et les laisse prisionnières dans cette tombe souterraine. Elles décident d’aller plus profondément en quête d’une issue possible d’un autre côté. Seulement, quelque chose semble se cacher dans les coins sombres avec elles, et rien ne peut les préparer à une telle rencontre. Nos jeunes femmes découvriront beaucoup plus que de simples sensations fortes, la terreur prenant place à l’intérieur de chacune d’elles et avec raison…
Magnifique ! Avec un départ fracassant, Neil Marshall nous guide dès le début dans une œuvre concoctée pour abolir les nerfs du spectateur, et ce, en ne tombant jamais dans la gratuité ou la facilité. On prend bien le temps d’établir les personnages qui deviennent rapidement sympathiques et bien construits avec des nuances réussies de chacune des actrices, ce qui accentue le naturel du traitement. Avant la descente dans la grotte, nous avons déjà eu droit à des moments inventifs de frousse, en ne tombant jamais dans les « jump-scares » bidons. Ceux-ci sont si présents dans tout film d’horreur se la jouant facile : en attaquant l’ouïe du spectateur avec une trame sonore orchestrale pompeuse. Le niveau de terreur est conservé tout le film durant et demeure surprenant plus le métrage avance, avec l’augmentation du climat de menace présent dans la caverne.
Extrêmement bien rendue, l’ambiance engouffrante du lieu inexploré demeure viscérale, et ce, à travers le développement de deux formes de terreur : la réaliste et la fantastique. Dans la première partie du film, Marshall travaille la montée de la peur réelle avec tout ce que peut engendrer la visite d’une grotte : peur du noir, lieu inconnu et dangereux, désorientation, hallucinations et surtout claustrophobie. Jamais un film ne m’a autant effrayé avec la visite d’un lieu clos, recréant en moi un niveau intolérable d’étouffement me poussant à me demander si j’étais claustrophobe ou non. Tout de même un accomplissement s’il en est.
Ensuite, avec le climat d’oppression serrant la vis, on nous prépare à la découverte de ce qui se cache dans les coins sombres : des êtres lugubures. Cet angle, amené tout de même tardivement dans le métrage, ne ternit pas l’ambiance créée. On nous envoie plutôt sur une route différente, où la survie de nos protagonistes se voit encore plus mise en jeu et devra forcément évoluer vers le sauvage, voire le brutal.
La mise en scène calculée et maîtrisée donne un air somptueux au film avec sa musique dans le ton, qui n’en met jamais trop, ce qui demeure l’erreur de plusieurs métrages du genre, préférant l’étouffement facile de la bande sonore par des compositions à numéro. La photographie travaillée s’ajuste en conséquence et s’en tient au niveau grandiose du reste de l’entreprise, tout en expérimentant avec l’aspect sombre. Si éclairage il y a, on utilise les méthodes de luminosité possible dans une grotte, variant les couleurs (rouge, orangé, vert) superbement. En bref, vous l’aurez compris, le film est brillant, magistral et terrifiant. À voir absolument !

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Voilà maintenant que le nouveau film de Neil Marshall se ramène. La prémisse annonçait un film sombre et prometteur, mais la bande-annonce n'est pas ce qu'il y a de plus convaincant.... Un mélange d'ESCAPE FROM NEW YORK et MAD MAX avec one-liners à l'appui, ça rend le projet moins captivant. Enfin, on va se fier à Marshall et on verra ce que ça donnera. Découvrez la bande-annonce ici.
mardi 15 janvier 2008
dimanche 13 janvier 2008
ZODIAC: Director's cut





Fincher a pris la sage décision de privilégier une mise en scène sobre. S’il aime souvent l’excès, il laisse cette fois le récit passionnant se développer avec une brochette d’acteurs talentueux. Certains critiquent la trop longue durée du métrage, mais on ne peut nier son intensité : j’en étais rivé à mon siège pendant le déroulement complet de l’oeuvre. Il ne s’agit pas ici d’une biographie de ce tueur en série, mais plutôt du développement de l’affaire, ainsi qu’un portrait des nombreuses personnes attachantes mêlées au cas. Voilà donc un fabuleux compagnon au bijou de Spike Lee, SUMMER OF SAM, proposant de son côté les événements entourant le cas de David Berkowitz, à la fin des années 70. »
