vendredi 31 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 15

CRIME OR PUNISHMENT ?!? (2008) de Keralino Sandorovich (Kazumi Kobayashi).

Une belle comédie rigolote avec un timing superbe pour l'humour où les nombreux personnages savoureux ainsi que les situations rocambolesques nous gagnent inévitablement. On ne tente pas d'aller bien loin dans l'adaptation et c'est tant mieux, gardant le tout bien léger et fort divertissant. Pas un essentiel, mais si vous avez envie de rigoler, c'est un choix de taille.

NIGHTMARE DETECTIVE 2 (2008) de Shinya Tsukamoto.

Tsukamoto revient à la charge pour nous dévoiler le deuxième volet de sa trilogie qui, visiblement, divise le public grandement. On pouvait apercevoir des gens quitter la salle plus le film perdurait. En effet, cette suite est diamétralement opposé au précédent film où on sentait un Tsukamoto inventif et intense derrière la caméra tout en étant plus accessible. On découvre dans ce second volet un Tsukamoto introspectif, ne suivant aucune règle pré-établie, ajusant le tir vers le drame psychologique plutôt que l'horrifique. Ceci étant dit, on a droit à des moments de frousse bien menés, terrorisant plus profondément que le simple saut devant une image surprenante. Là est la magie de toute l'entreprise avec l'exploration des cauchemars sans que ceux-ci ne soient obligatoirement horrifiants, mais plutôt répétitifs et obsédants. Le film n'a aucun lien avec le premier volet si ce n'est que le personnage du Nightmare Detective (Ryuhei Matsuda, fabuleux), souffrant à chaque inspiration, tourmenté par de nombreux démons. J'en suis sorti impressionné et bouleversé par son dénouement magnifique. Sans rien dévoiler, les souvenirs d'une mère à travers les yeux d'un enfant émeuvent magiquement, démontrant bien le talent de mise en scène minimaliste du réalisateur. Donc, un superbe Tsukamoto peut-être pas pour tout le monde, mais fabuleux si on accepte de s'y prêter.

Prochaine fois: MY DEAR ENEMY, THE CHILDREN et DEADGIRL.

mardi 28 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 14

On puise dans les voûtes du Cinéclub Film Society (voir ici) pour débuter la journée avec de rares projections de projets particuliers.

LE POULAILLER DES TEMPS PERDUS (1977) de Stéphane Dupuis & Franco Battista.

Court métrage extrêmement rare duquel il n'existe que trois copies en 16mm, on est conquis rapidement et on s'amuse avec cette parodie des films de série B à la finale des plus rigolotes, mettant en vedette une poule radioactive géante ! De l'animation image par image fabuleusement accomplie et un amour palpable de ce genre de cinéma se fait ressentir à chaque plan. Dommage qu'il soit si difficile à dénicher.

LE RENNE BLANC (1952) d'Erik Blomberg.

On enchaine les copies rares avec ce film suédois hors du commun où on mélange le mythe du lycanthrope et celui du vampire pour nous présenter une créature formidable: une femme se transformant en renne blanc meurtrier. Le tout sonne plus que particulier, même moche sur papier, mais l'ambiance apportée par les lieux de tournage hivernaux et les images magnifiques achèvent de nous combler. La trame sonore et le charisme de la dame en question, Mirjami Kuosmanen, font également partie des éléments savoureux. Une belle découverte que ce conte duquel j'ignorais complètement l'existence et je ne crois pas être le seul.

ORPHAN (2009) de Jaume Collet-Serra.

Les enfants méchants font un retour sur le grand écran, un sous-genre savoureux lorsque c'est bien foutu. Je n'attendais rien de celui-ci, sauf peut-être le pire, mais finalement, on se retrouve avec un film terriblement efficace dans ses moments de tension, ambiance malsaine à l'appui. Quelques failles ici et là, mais rien de bien majeur qui viendrait ruiner le plaisir de découvrir les plans diaboliques de cette nouvelle venue dans la famille. Les interprètes sont également de qualité, réussissant à faire passer quelques dialogues parfois risibles, tout en formant une troupe fort attachante. Une surprise divertissante.

Prochaine fois: CRIME OR PUNISHMENT ?!? et NIGHTMARE DETECTIVE 2.

dimanche 26 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 13

On démarre tranquillement la journée après le boulot avec la présentation du bloc de courts métrages SMALL GAUGE TRAUMA, toujours parsemé de curiosités intéressantes. C'est en humour qu'on débute avec THE BABY SHREDDER SONG (2008, David Avallone), un court musical amusant qui fait rigoler sans tomber dans les excès de gore, contrairement à ce que le titre pourrait laisser imaginer. Ensuite, c'est le tour de FULL EMPLOYMENT (2008, Matthias Vogel & Thomas Oberlies) qui démarre doucement puis se déchaine en deuxième partie au grand plaisir de la salle avec ce récit haut en humour une fois le punch révélé. CONTROL (2009, Charles Spiteri) démarre lentement et apporte quelques bonnes idées à la mi-chemin, mais malheureusement sans les explorer.

On continue ensuite avec l'un des meilleurs du lot, DEATH IN CHARGE (2009) de Devi Snively, une réussite humoristique avec plus d'une surprise dans son sac. Une bonne mise en scène fait oublier le peu de moyens, tout en réussissant magiquement le mélange comédie et horreur. THE SCAVENGERS (2008, Cory Bowles) est superbe visuellement et détient une certaine magie lugubre avec ces jeunes enfants tombant par hasard sur le cadavre d'une sirène. On en veut plus.

On poursuit avec mon favori du lot, RITE (2009) d'Alicia Conway, tournant autour du droit de passage particulier d'une jeune fille, organisé par sa famille. Un travail sonore exquis et des sous-entendus laissent songeur et permet au film de s'ancrer en mémoire. Le court d'ensuite, MY LOVE LIVES IN THE SEWERS (2008) de Manuel Arjia, est intéressant et rigolo par son parti pris vers le dégoûtant et les fluides corporels, mais lasse malgré sa courte durée. La photographie en noir et blanc reflète magnifiquement le côté gluant du projet.

C'est ensuite le tour de FALLOW (2009) de Dave Alexander & Colin Landry où on se dirige vers un milieu rural pour accomplir une jachère bien spécifique. Le film a une aura de mystère plaisante, mais n'explore pas vraiment plus loin son concept malgré une bonne présentation des événements. Peut-être préparent-ils un long métrage avec le même sujet ? Pas inintéressant, mais ça laisse sur sa faim. Les deux courts suivants terminent la session rapidement: THE CHEST (2007) de Can Evrenol est un gorefest un peu niais, étirant sa durée jusqu'à l'épuisement de l'effet voulu et BOOB (2008, Honest), terminant sur la rigolade avec un implant mammaire terrorisant les médecins dans un hôpital. Amusant.

FINE, TOTALLY FINE (2008) de Yosuke Fujita.

Magnifique métrage sobre à l'humour jouissif et aux personnages attachants, forçant la jovialité et la bonne humeur. Les situations loufoques, dans lesquels ces personnages évoluent, charment à tout coup, amenant pratiquemment la tristesse lorsque le générique final défile: c'est déjà la fin. Un si bon moment qui se termine rapidement. À voir pour remonter le moral lors d'une journée pluvieuse ou simplement pour découvrir une magnifique perle cinématographique.

On laisse tomber THE CANYON, préférant rentrer, question de survivre au reste du festival.

samedi 25 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 12

On laisse tomber OROCHI, malheureusement, vu le boulot qui empêche de se rendre à temps puis on se lance dans un double programme du volet pinku eiga.

S&M HUNTER (1986, Shuji Kataoka) débute le programme avec un humour particulier, ne se gênant pas pour y insérer un brin de folie lorsque l'occasion se présente. Un film qui amuse et dont la forme est soignée, charmant par ses excès, sans jamais oublier le côté érotique du projet. On nous sert également toute une finale se mêlant bien à l'esprit disjoncté du métrage.

Le double programme se poursuit avec YARIMAN (2008, Rei Sakamoto), le film le plus récent présenté parmi les pinku eiga. Il est facile de comprendre pourquoi le choix s'est arrêté sur celui-ci vu la superbe réussite que voilà. Laissant de côtés les thèmes politiques ou la comédie, on découvre un drame interrelationnel à propos d'un couple sur le déclin. Une ancienne conquête de l'homme, déjà adepte de l'adultère, refait surface brièvement puis meurt accidentellement. Cet événement lancera le couple, avec les cendres de la défunte, à la recherche d'un endroit propice pour un enterrement, la victime n'ayant plus de famille. Durant ce voyage, le couple devra bien certainement affronter leurs problèmes et visions des choses. Cela peut sonner sommaire et quelconque sur papier, mais l'interprétation et la mise en scène rehausse le tout vers le sublime. L'érotisme est également bien présent et efficace par sa franchise, son réalisme et sa sensualité. Avec de telles qualités, on souhaite que bien plus de ces films inconnus ici puissent se rendre dans nos contrées, les découvertes seraient au rendez-vous.

LIFE IS HOT IN CRACKTOWN (2009) de Buddy Giovinazzo.

Giovinazzo revient en force après dix ans d'absence depuis NO WAY HOME et THE UNSCARRED ! On le croyait disparu comme à son habitude avec des projets difficiles à monter, mais j'apprend en fait qu'il est auteur de romans et habite depuis dix ans en Allemagne où il tourne des films pour la télé. Eh ben, je serais bien curieux d'en voir de ceux-là, mais pour l'instant, on a droit à une adaptation d'un de ses propres romans, un recueil de nouvelles, où les personnages en sont le point central. On se plonge à nouveau dans un monde réaliste difficile où rien n'est joyeux, pour simplement observer la vie de tous les jours dans un milieu peu exploré aussi méticuleusement. La mise en scène laisse place aux interprètes dont le jeu de haut calibre est irréprochable et ce, de la part de toute la troupe sans exception. Le résultat se tient magnifiquement et prend une intensité hors du commun lors de sa finale ouverte pour certains récits, laissant le soin au spectateur de poursuivre la routine peu reluisante des personnages dont croit chaque geste. On souhaite que l'attente ne sera pas aussi longue pour que Giovinazzo puisse revenir sur les écrans avec un nouveau projet.

Prochaine fois: SMALL GAUGE TRAUMA 2009, FINE, TOTALLY FINE et THE CANYON.

dimanche 19 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 10

20TH CENTURY BOYS: CHAPTER TWO - THE LAST HOPE (2009) de Yukihiko Tsutsumi.

Nous revoilà pour la deuxième partie, faisant suite au visionnement d'hier et on est charmé à nouveau par cette adaptation d'un manga épique au sujet de la fin du monde et de ceux voulant empêcher le tout. J'avoue avoir préféré le premier volet, mais on plonge avec autant d'enthousiasme dans ce nouvel opus aux revirements encore nombreux qui dirigent le tout vers des lieux inconnus, n'oubliant jamais le point de départ avec le livre des prophéties et ses auteurs. De nouveaux personnages sont explorés tout comme le retour des anciens (sans rien dévoiler), poursuivant la lutte contre Friend et le culte qu'il dirige, un culte ayant pris encore plus d'ampleur. À ma grande surprise, plus le film avançait, plus on s'enfonçait et plus on découvrait d'informations, ce qui faisait songer à comment va pouvoir se conclure cet énorme récit (à nouveau 140 minutes). Eh ben, j'ai eu ma réponse: dans le troisième et dernier volet ! Argh ! J'ignorais complètement l'existence de ce troisième opus duquel nous pouvons voir la bande-annonce à la fin de cette deuxième partie. Le film sort en salles au Japon à la fin du mois d'août... J'ai bien hâte de connaître le dénouement, mais j'avoue que je vais être perdu en maudit d'ici au visionnement avec tout le lot d'informations reçus dans ces premiers volets, sans compter les personnages ! On verra quand le temps viendra mais voilà une série qui vaut le coup d'oeil, à condition de bien vouloir y investir le temps nécessaire.

CRUSH AND BLUSH (2008) de Lee Kyoung-mi.

Une comédie dramatique charmante que voilà avec une bonne dose de rires, sans délaisser le drame pour autant. Une certaine magie opère en découvrant plus en profondeur la protagoniste, au départ amusante mais bien antipathique, d'ailleurs magnifiquement interprétée par Kong Hyo-jin. Ses plans diaboliques pour s'amouracher un homme marié n'iront pas comme prévu, bien certainement. On en sort charmé et souriant.

THE HORSEMAN (2008) de Steven Kastrissios.

Steven Kastrissios réussit l'exploit de bâtir un film de vengeance cruel aux conséquences désastreuses, faisant mouche avec les répercussions et les différents points de vue. La détermination du protagoniste est remise en question et c'est justement ce qui donne une force brute au film. Pendant la première partie, les victimes s'empilent et ça fonctionne, mais une certaine lassitude s'installe et puis, elle est soudainement chassée avec la profondeur qui s'ajoute pour donner de la matière à penser dans tout ce carnage. Une mise en scène efficace et calculée avec une photographie des plus sinistres sont aidées par le superbe jeu de Peter Marshall, déchirant en vengeur aveuglé par les événements. Une belle réussite qui ne tombe pas dans la facilité et qui tient en haleine jusqu'au dernier moment.

SMASH CUT (2009) de Lee Demarbre.

Voici le nouveau Lee Demarbre duquel je dois avouer ne pas être le plus grand fan. Mais voilà, on nous propose un hommage à Herschell Gordon Lewis avec en vedette le génial David Hess qu'on voit trop peu, Michael Berryman et même la starlette du cinéma pornographique Sasha Grey (récemment vu dans THE GIRLFRIEND EXPERIENCE de Soderbergh). D'autant plus que David Hess sera présent (tout comme Demarbre et Grey), ça donne le coup de pied au cul final pour y assister sans faute. On débute avec un générique enthousiasmant et on retrouve quelques bonnes idées ici et là, tout comme des séquences rigolotes mais malgré l'énergie présente, on se lasse rapidement. On a affaire à un film de fanboy mieux réussi que la grande majorité, mais c'est toujours aussi alourdi par un manque de mise en scène et d'inventivité. Certains diront que c'est là « l'hommage » aux films de HGL, mais ses films possédaient un certain charme et un niveau d'amusement contagieux, abordant des idées poussées à l'extrême que ce soit réussi ou non. Lewis voulait divertir, rebutant le côté artistique ce qui n'est pas le point de vue ici. La mise en scène approximative et statique, les cadrages sommaires et un scénario peu surprenant n'aident en rien à sauver le tout du peu d'inspiration. David Hess brille à plusieurs moments, apportant un peu de vie dans ce tableau décevant, mais lui-même est inégal et semble plus s'amuser sur un plateau que de vouloir jouer. Voilà peut-être le problème: l'équipe semble avoir eu beaucoup de plaisir à confectionner ce film avec une ambiance de plateau familial, mais le résultat n'est pas contagieux pour le public malgré quelques séquences où ça fonctionne. Donc, un film pour les curieux désirant revoir David Hess dans un rôle principal (comme moi), mais pas un essentiel.

Prochaine fois: COMBAT SHOCK et GRAPHIC SEXUAL HORROR.

samedi 18 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 9

20TH CENTURY BOYS - CHAPTER ONE (2008) de Yukihiko Tsutsumi.

Un grand film épique aux nombreux personnages, adapté d'un manga bien touffu, ce qui donne un film avec beaucoup de matériel et de charme. Tsutsumi (du génial 2LDK) réussit à démêler le tout et bâtir des personnages attachants avec une histoire intrigante aux nombreux revirements. Après 140 minutes, on ne s'est pas ennuyé et on est bien partant pour la suite de ce divertissement inventif sur la fin du monde.

SECRET HOT SPRING RESORT: STARFISH AT NIGHT (1970) de Mamoru Watanabe.

Un autre métrage faisant partie du fabuleux volet sur les pinku eiga, cette comédie érotique vaut le coup d'oeil pour la dynamique de ces pornographes amateurs tentant de gagner leur pain, apportant leur matériel de ville en ville. La photographie noir et blanc est toujours soignée et parsemée de séquences en couleurs comme l'était GUSHING PRAYER, délaissant le côté plus sérieux de ce dernier pour se contenter de créer des personnages attachants, en ajoutant de l'humour bien rigolo ici et là (dont lors d'un tournage d'un film érotique particulier qui se terminera dans le drame). Un bon visionnement qui donne le goût d'en voir encore plus sur le grand écran.

THE CHASER (2008) de Na Hong-jin.

On en entendait parler depuis sa sortie (honte à moi de laisser traîner mon DVD coréen sans visionnement) alors pourquoi pas se laisser tenter par le grand écran pour l'expérience ultime. Le verdict: superbe ! Les commentaires positifs à son sujet sont justifiés. En voilà un qui tient en haleine du début à la fin avec un départ à vous glacer le sang par la cruauté de son meurtrier et le ton réaliste de l'entreprise. Les interprètes sont fabuleux, autant Kim Yoon-Seok en policier devenu pimp, que Ha Jeong-woo en tueur en série donnant froid dans le dos sans trop en faire, que Seo Yeong-hee en pauvre victime malmenée à qui on s'attache rapidement. La mise en scène nerveuse et maîtrisée fonctionne à merveille, la photographie est impeccable et on en ressort tabassé et impressionné. Un must et un des meilleurs du festival. Si vous avez manqué votre chance de le découvrir sur le grand écran, Séville / E1 sortent le DVD le 11 août au Canada.

VAMPIRE GIRL VS. FRANKENSTEIN GIRL (2009) de Naoyuki Tomomatsu et Yoshihiro Nishimura.

Tout un titre, non ? Y a-t-il de l'hémoglobine ? Quelle question ! Ça jute de partout et non, je n'exagère pas. À la moindre possibilité, on part les geysers. Ce n'est pas une grande surprise lorsqu'on sait que le co-réalisateur est Yoshihiro Nishimura, confectionneur par excellence d'effets spéciaux sanguinolents et réalisateur de TOKYO GORE POLICE. On tombe dans l'humour la plus folle avec une vampire écolière recrutant son coup de foudre à la St-Valentin au grand détriment de la terrible reine des classes. C'est la guerre. Et le sang coule. Et coule. Jusqu'à se demander s'il ne va pas en manquer. On termine donc avec un divertissement amusant et inventif au niveau du carnage, tout en gardant le ton bien léger, à condition de ne pas être repoussé par le niveau d'hémoglobine affiché. Au festival, on a encore eu droit à un Q&A hilarant avec Nishimura partageant sa folie et son humour débridé avec le public bien réchauffé par le film.

Prochaine fois: 20TH CENTURY BOYS: CHAPTER TWO, CRUSH AND BLUSH, THE HORSEMAN et SMASH CUT.

vendredi 17 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 8

GUSHING PRAYER: A 15 YEAR OLD PROSTITUTE (1971) de Masao Adachi.

Ah ben merde. Voilà que ma fatigue accumulée décide de s'énerver durant ce visionnment épique et me fait cogner des clous. Maudit. N'étant pas un film facile avec toutes ses capacités, rien n'aide dans la fatigue. Un des films phares du début des pinku eiga, ce GUSHING PRAYER est particulièrement intéressant et réussi, utilisant le noir et blanc magnifiquement en parsemant le résultat de passages en couleurs (comme c'est la coutume à ce moment), le tout en scope bien travaillé. L'oeuvre est déconstruite et utilise le sexe comme symbolisme de la révolution et de beaucoup plus, dépendamment des points de vue. Un film qui a dû moins plaire aux salarymen en quête d'un érotisme facile et léger à l'époque, mais un ouvrage captivant à voir et revoir.

BLOOD RIVER (2009) d'Adam Mason.

Ouïlle ! Pourquoi la fatigue m'a quitté à ce moment ? Un DUST DEVIL des pauvres avec un lot d'interprétations horribles, des dialogues interminables n'aidant pas la cause et une mise en scène approximative pour ce projet à fond religieux qui ne décolle jamais. On ose certaines idées (dont une des dernières scènes jouant sur les anticipations du public), mais c'est trop peu pour apporter un grand intérêt malheureusement. Avec son BROKEN correct et maintenant ce film médiocre, Mason continue de ne pas épater.

Prochaine fois: 20TH CENTURY BOYS - CHAPTER ONE, SECRET HOT SPRING RESORT: STARFISH AT NIGHT, THE CHASER et VAMPIRE GIRL VS. FRANKENSTEIN GIRL !

jeudi 16 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 7

THE CLONE RETURNS HOME (2009) de Kanji Nakajima.

Un film de science-fiction japonais aux images saisissantes tournant autour du clonage: voilà une recette alléchante, non ? Malheureusement pour ma part, il s'agissait là principalement d'une déception. On a droit à des cadrages sublimes, de bonnes interprétations, une direction photo à faire rêver, une trame sonore adéquate, mais voilà, le descriptif de cérébral est rarement aussi approprié. J'adore les films cliniques et minimalistes aux teintes grisâtres, mais une charge émotionnelle doit également accompagner le tout. Le cinéma japonais vient habituellement me chercher de ce côté mais cette fois, on ne sentait rien de cette provenance ou de ce cinéma que je chéris et ça demeurait d'une froideur bien triste, semblant être un film de carte de visite pour le réalisateur. On se retrouve donc avec un film réussi sous tous les points de la forme, mais rien de plus.

Avant le programme suivant, un petit court métrage de Javier Chillon, THE SCHNEIDER DISEASE (2008). Conçu comme un film préventif et documentaire d'époque, ce court demeure amusant avec son look vintage bien foutu.

On continue la descente dans la qualité de la journée avec ce MUTANTS (2009, David Morley) terriblement convenu et emmerdant. Le départ est déjà malheureux avec un personnage chiant mal joué, ce qui nous rassure lors de sa mort rapide dans les minutes qui suivent. Ouf ! On l'a échappé belle... mais pas vraiment. Le climat nerveux ne prend pas, on nous lance abruptement dans ce monde mal présenté et mal parti, mais on garde espoir avec tout ce que le cinéma fantastique français nous a donné ces dernières années. L'attente est longue, rien de bien captivant se produit puis tout à coup, nous avons l'introduction de nouveaux personnages signalant la fin du peu d'espoir ayant survécu jusque là. Cette mise à mort est assez flagrante et on ne s'en sort jamais: on perd notre temps. Voilà donc le premier vrai navet de cette vague horrifique française. Bien dommage.

Prochaine fois: GUSHING PRAYER et BLOOD RIVER.

mercredi 15 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 6

INSTANT SWAMP (2009) de Satoshi Miki.

Un départ charmant pour cette nouvelle journée au festival: le nouveau Satoshi Miki et, honte à moi, je n'ai toujours pas vu son ADRIFT IN TOKYO qui a tant fait jaser par son inventivité chaleureuse. On peut qualifier de la sorte cette nouvelle dose puisque cet INSTANT SWAMP est tout simplement magique, inventif et bien comique, tout en amusant avec ses personnages charmants et attachants. Ces personnages loufoques nous font découvrir un monde aux milles surprises et continuent de persévérer dans l'imagination aux dépits de la réalité moins amusante. Aucune longueur et un charme fou complètent la réussite à tous les niveaux. Laissez-vous tenter.

Changement de cap pour le programme suivant qui est précédé d'un court métrage: EXCISION (2008) de Richard Bates Jr. Un court féroce et poétique, EXCISION est un portrait d'une famille de banlieue où la plus jeune fille patiente pour une greffe pulmonaire et voir de meilleurs jours. Un film tout en douceur à la finale déchirante exemplaire où les derniers moments restent en tête.

DREAD (2009) d'Anthony DiBlasi.

La plus récente des adaptations de Clive Barker et de ses BOOKS OF BLOOD, faisant suite à la projection d'hier. Sans hésitation, il s'agit ici d'un film supérieur, au scénario plus étoffé, muni de personnages attachants et d'un récit intrigant bien mené. C'est également la nouvelle de Barker qui ne contient aucun élément surnaturel, ancrant le tout dans la réalité sans pour autant délaisser un côté morbide et sinistre. DiBlasi réussit à créer une histoire solide autour de la nouvelle, ayant compris le ton et l'ambiance d'origine. Si on ignore ce qu'est la nouvelle, on ne peut la différencier du métrage complet ce qui démontre bien l'intégration juste dans le monde de Barker. Encourageant de découvrir que ce volet est bien méne: DiBlasi en est à sa première mise en scène (également scénariste ici) et c'est lui qui attaque déjà une autre nouvelle des bouquins, cette fois-ci dans le surnaturel. On verra s'il se débrouille aussi bien dans le fantastique que le thriller horrifique, mais voilà un départ agréable dans le genre avec des moments forts efficaces.

Prochaine fois: THE CLONE RETURNS HOME et MUTANTS.

mardi 14 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 5

On débute cette cinquième journée du festival avec un court métrage, HOLD YOUR FIRE (2008) de Wes Bencoter. Des images brumeuses à couper le souffle et une ambiance lourde sont au rendez-vous, mais pas grand chose à se mettre sous la dent. Cela dit, un trip visuel superbe, encore plus épatant sur le grand écran.

BOOK OF BLOOD (2009) de John Harrison.

Deuxième adaptation provenant des BOOKS OF BLOOD de Clive Barker (le premier étant MIDNIGHT MEAT TRAIN de Ryuhei Kitamura) et on nous sert ici deux nouvelles en un long métrage. Malheureusement, même avec cet ajout de matériel pour mettre un peu de viande sur les os, ça ne prend pas. John Harrison, un vieux de la vieille, vétéran de la télé et surtout du look télévisuel, crée un produit sans âme qui n'ose rien, ne dérange pas et finit bien certainement par ennuyer. Le tout tourne autour d'une maison hantée... par l'ennui et l'habituel. Les moments « épeurants » sont tous semblables et télégraphiés, vous les connaissez: on débute par un chuchotement suspect ou une voix d'enfant lointaine puis le protagoniste tente de trouver la source pour terminer la séquence par un jumpscare bidon qui ne mène nul part, étant une fausse alerte. Si c'est bien fait, ça va, si c'est télégraphié et répété sans arrêt, ça va moins bien... Dans ce cas-ci, si on réussit enfin la chose avec un moment efficace, on termine le tout rapidement pour retourner le plus vite possible vers le calme, l'ennui et les personnages insipides et convenus. Les dialogues et la mise en scène achevent de tuer l'enthousiasme bref. Là où le climat s'installe est vers la fin, là où la nouvelle prend enfin le dessus en apportant des idées et une ambiance cauchemardesque, mais c'est hélàs beaucoup trop tard et mal soutenu par tout ce dont on a été témoin auparavant. Pas nécessairement un des pires films adaptés de Clive Barker, seulement un sous-produit pour la télé qui s'oublit rapidement après le visionnement longuet.

THE IMMACULATE CONCEPTION OF LITTLE DIZZLE (2009) de David Russo.

Une comédie dramatique loufoque et inventive qui part dans tous les sens, parsemée d'humour vulgaire, pour mener à un brin de folie bien assumé. Plusieurs séquences d'animation image par image sont à couper le souffle dont le générique d'ouverture fabuleux. Cependant, les délires d'animation prennent beaucoup de place et malgré leur réussite, ils arrêtent souvent le rythme pendant trop longtemps ce qui brise bien évidemment l'ambiance loufoque du métrage qui est à recommencer à chaque fois. Bah, au moins les séquences sont magnifiques à regarder. Sinon, on se retrouve avec un film charmant et divertissant avec des personnages teintés de folie contagieuse ajoutant une bonne dose de plaisir au projet. L'humour est savoureux et plusieurs blagues atteignent leurs cibles admirablement et pour un film où les protagonistes sont accros à des biscuits expérimentaux aux effets secondaires particulièrement inquiétants, on ne demandait pas plus que ce divertissement haut en couleurs.

Prochaine fois: INSTANT SWAMP et DREAD.

lundi 13 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 4

LALAPIPO (2009) de Masayuki Miyano.

En voilà un qui ennuit et divertit à intervalles réguliers. On se retrouve avec plusieurs personnages aux récits s'entremêlant, tous tournant autour du monde de la pornographie au Japon. Quelques-unes de ces histoires sont à la fois divertissantes et intrigantes comme ce pornophile écrivain qui n'a plus de vie ni de contact humain sauf son pénis en peluche vert (!), la débutante dans le milieu et son recruteur ou cette dame mature bidouillant dans le hard. Cependant, l'ennui s'installe tout de même dans certains de ces récits pour atteindre le summum dans celui d'un superhéro moche qui ne réussit qu'à lasser. Des surprises ici et là, mais en général, nous avons droit à plus de bas que de hauts comme dans un film à sketchs où certains captivent et d'autres allongeant la durée du métrage, tout en faisant oublier le bon du projet.

On enchaine ensuite avec un court métrage avant le programme principal: THE UGLY FILE (2009, Mark Steensland). Un court correct, tentant une ambiance intrigante sans jamais vraiment réussir. On nous la joue sérieusement, mais ultimement, ça tombe dans le rire avec les révélations aussi molles que la mise en scène. Dommage.

GRACE (2008) de Paul Solet.

Une déception de plus avec cette première mise en scène de Paul Solet. Au départ, la caméra nerveuse est agressante sans aucune raison, le nouveau venu à la mise en scène ayant sans doute peur d'ennuyer son public avec la mise en place de ses éléments (un souper de famille à caméra nerveuse quelqu'un ?) malgré son vouloir d'un thriller psychologique. On laisse passer ces faiblesses en espérant l'amélioration plus on avancera, mais hélàs, l'optimisme se fait tabasser tranquillement. Le huis-clos ne fonctionne pas, les montées scénaristiques sont lourdes et les scènes avec la grand-mère sont d'un ridicule exemplaire au niveau de la caricature. En plus d'un jeu médiocre et télégraphié de Gabrielle Rose (la grand-môman bourgeoise), on pousse le bouchon avec des contre-plongées accentuant sa pseudo-autorité provoquant le rire à tout coup. Les dialogues ne viennent certainement pas à la rescousse non plus. Il est bien désolant, mais en voilà un qui déçoit jusqu'à la dernière minute.

SPARE (2008) de Lee Seong-han.

On termine la journée du côté de la Corée du sud avec un film de gangsters au ton humoristique qui, bizarrement, me donne l'impression qu'il fonctionnerait mieux regardé chez soi sur sa propre télé. Cela ne veut aucunement dire que les images ne sont pas assez cinématographiques, mais c'est le sentiment qu'on ressent en quittant la salle. Le film a un rythme particulier, laissant présager un plaisir de faire du cinéma par son metteur en scène et ce n'est pas surprenant, compte tenu qu'il a pris sept ans pour compléter le projet. Les embrouilles et trahisons entre gangsters en est le sujet avec tout le lot de confrontations et de courses que cela procure. On y ajoute une musique composée d'instruments traditionnels et en plus, des commentaires des deux musiciens de temps à autres par-dessus le film. Cette touche fonctionne parfois, quoique déstabilisante au départ, mais ce n'est pas la grande réussite. On dirait que le metteur en scène a travaillé si longtemps sur son projet qu'il en voit des points négatifs et ajoutent ces commentaires pour détruire le drame. Parce qu'en effet, lorsqu'une scène dramatique fonctionne, on désarme le tout avec les bribes humoristiques de ces commentateurs pour tenter le garder le film uniformément drôle et léger. Comme je le mentionnais, ça fonctionne parfois, mais la plupart du temps, on crée un distanciation qui n'aide en rien la projection et brise l'immersion dans le récit déjà mince mais amusant, aux scènes d'action rares et enthousiasmantes. Un divertissement intéressant et particulier, mais pas un essentiel.

Prochaine fois: BOOK OF BLOOD et THE IMMACULATE CONCEPTION OF LITTLE DIZZLE.

dimanche 12 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 3

Ouf ! La pluie torrentielle veut empêcher la route vers le premier film de ma journée. Tentant la chose tout de même, je me retrouve imbibé d'eau en moins de deux, croyant à une baignade plutôt qu'une promenade. Damn ! On fait donc une croix sur INFESTATION (2009, Kyle Rankin) et on espère que le temps se calmera avant le prochain film. Quoique, vu que c'est le plus récent film de Sion Sono et l'un de ceux que j'attendais le plus cette année, je braverai bien la méchante température d'une façon ou d'une autre. Je suis chanceux, le soleil se ramène quand l'heure sonne pour partir. Woo !

LOVE EXPOSURE (2008) de Sion Sono.

Que dire ? Une odyssée jouissive de quatre heures. Rien de moins. Sono revient donc en force avec un chef d'oeuvre captivant, inventif, magistral et tout simplement impressionnant à tous les niveaux. Je n'aurais pas cru aimer autant, mais c'est maintenant la deuxième fois que Sono m'ébranle sous tout points (la première fut le choc SUICIDE CLUB en 2003). Il est très difficile de parler de cet opus tellement le voyage est rempli d'un bout à l'autre, allant dans tous les sens sans perdre le fil du récit, ni même une seule minute. La première partie a un rythme d'enfer, ne s'arrêtant pratiquemment jamais sans qu'on ne soit pour autant perdu dans ce délire impressionnant. Le film est divisé en quelques chapitres, mais il est bien vrai que c'est impossible d'insérer une intermission sans interrompre grandement le rythme, chose difficile à croire si on a pas vu l'oeuvre en question. On semble avoir choisi un emplacement puisque le film sort en DVD au Japon à la fin du mois dans une édition de trois disques (dont deux pour le film).

De découvrir cette oeuvre sans interruption sur le grand écran est une envolée épique où la durée donne encore plus de portée aux sentiments éprouvés par le public, vu tous les événements du récit aussi rocambolesques soient-ils. On se retrouve avec la sensation de sortir changé d'un tel visionnement, ayant été transporté dans un autre monde pendant si longtemps sans faire place à l'ennui, le tout bouillonnant d'idées et de surprises qui ne laissent pas indemne avec son lot de substance à l'appui. Tenter d'identifier le genre dans lequel le métrage s'inscrit est également peine perdue, mais le tout repose sur une histoire d'amour, aussi folle soit-elle.

Un film phénoménal qui mérite ses commentaires élogieux et qui, bien sûr, est mon favori du festival jusqu'à maintenant. Je ne crois pas qu'il laissera sa place d'ici la fin des festivités. Magnifique et vivement recommandé !

Prochaine fois: LALAPIPO, GRACE et SPARE.

samedi 11 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 2

MUST LOVE DEATH (2009) d'Andreas Shaap, un film de fin d'études qui n'en a pas l'apparence, arrive en surprise de l'Allemagne pour attaquer le grand écran à Montréal en première mondiale. Projet hybride mélangeant la comédie romantique et le film d'horreur de torture des dernières années, Schaap réussit son mix assez bien malgré quelques faiblesses. Amusant par moments tout en dégoûtant de l'autre, sans jamais oublier l'humour noir à travers tout ça. La photographie est de qualité et les interprètes ont tous un jeu particulièrement charmant, aidant à faire avaler le tout. Un bon début inspiré pour ce cinéaste à surveiller.

Ensuite, THIRST (2009), le nouveau film de Park Chan-wook faisant bien des vagues partout où il passe, divisant le public drastiquement. On retrouve l'esthétique et la touche du metteur en scène coréen dans cette histoire tournant autour de l'infidélité, la religion et le vampirisme. Ce dernier élément est le plus poussé partout où l'on parle du métrage, mais il s'agit seulement là de son point de départ pour se diriger magnifiquement dans l'exploration des ces autres thématiques. La sexualité à l'écran est particulièrement franche et fort érotisante dans son traitement, laissant rouler la caméra pendant de longues scènes réussies. Beaucoup d'humour s'installe à travers le tout, donnant un ton particulier au projet, aidant à faire passer quelques moments plus fantaisistes ce qui renforcit la réussite. Un film fort intéressant, magnifiquement tourné et interprété, à redécouvrir de nouveau.

vendredi 10 juillet 2009

Fantasia 2009 - Jour 1

Et voilà, c'est reparti pour une nouvelle année avec un film de Takashi Miike pour ouvrir les festivités: YATTERMAN (2009). Un Miike en mode semi-familial avec tout le lot de naïveté et de double-sens qu'un tel projet procure. C'est du bonbon pour les yeux qui ne cesse de pétiller et de saturer la rétine pour notre plus grand plaisir. Le rythme survolté provoque l'attention, idées enthousiasmantes à l'appui. Tous les interprètes semblent s'amuser sans limite, apportant un plaisir et une folie contagieux. Irrévérencieuse et parodique, cette adaptation fait passer un bon moment dans son monde hallucinant et répétitif (renvoyant à la série), avec quelques bouts lassants ici et là, mais rien de bien assommant pour briser l'enthousiasme et l'énergie débordante. De plus, qui peut résister à Kyoko Fukada en méchante séductrice à combattre à toutes les semaines ? En bonus, nous avons eu droit à une introduction filmée de Miike lui-même qui fit le bonheur du public et démarra le festival fabuleusement avec son ton humoristique charmant et bien marrant.

Comme deuxième programme: IP MAN (2008) de Wilson Yip. Wow ! Extraordinaire film semi-biographique sur ce maître des arts martiaux, plus spécifiquement sur le Wing Chun. Il y a bien longtemps que je n'avais pas vu un film du genre aussi captivant à tous les niveaux. En fait, je ne me souviens même plus du dernier, mais celui-ci s'ancre une place de choix et y restera bien longtemps.

Les scènes de combat (de Sammo Hung) sont littéralement à couper le souffle, montant l'adrénaline à des niveaux jouissifs. Ce qui aide franchement à la réussite est que, justement, ces scènes ne sont pas forcés, inutiles ou ajoutées à la légère pour mettre de l'action. On renforce le récit et rien n'est alourdi par ses séquences fabuleuses et nécessaires. Donnie Yen, avec ses prouesses physiques, est toujours épatant de ce côté mais rarement du côté de l'interprétation. On a droit à l'exception ici où son jeu est crédible et fort prenant: c'est à se demander comment il peut être aussi pompeux ailleurs. Voilà donc un excellent film explorant plusieurs facettes des arts martiaux et de l'époque difficile à laquelle l'histoire se déroule. Époustouflant ! À voir le plus tôt possible.

Prochaine fois: MUST LOVE DEATH et THIRST !

Evokative Films


À encourager fortement, surtout avec tout le lot de belles choses qui s'en vient ! Voilà une magnifique sélection qui continue d'accumuler les joyaux... Visitez le site ici: www.evokativefilms.com

jeudi 9 juillet 2009

Fantasia 2008 - Jour 18

Eh bien nous y voilà: mon dernier jour au festival. Bien sûr, la santé n'étant pas de mon côté rendue à ce stade, mes notes n'existent pas pour cette journée. Voici tout de même mes visionnements de cette journée finale avec quelques commentaires de ce qu'il me reste en mémoire un an plus tard !

THE BUTCHER (2007) de Kim Jin-won. Film féroce que voilà... Une version coréenne des AUGUST UNDERGOUND à la différence que celui-ci se déroule en temps réel dans un simple lieu (une vieille boucherie rouillée dans la milieu de nul part). Le nauséeux est de la partie et le visionnement est lourd avec le lot d'efficacité qui se développe avec le concept achevé sévérement. Une vision de l'enfer des derniers moments de pauvres victimes, brisant complètement la distanciation du public, laissant croire à un journal intime tourné par les tueurs sanguinaires. Certainement pas pour tout le monde, mais le projet est une réussite morbide et dérangeante.

ALONE (2007) de Banjong Pisanthanakun et Parkpoom Wongpoom. Le nouveau film à faire frissonner du duo de réalisateurs de SHUTTER. Les frissons sont à nouveau au rendez-vous dans cette histoire de jumelles siamoises. On sursaute et on en sort satisfait.

PIG HUNT (2008) de James Isaac. Argh ! Mauvais choix de ma part pour mon dernier film à voir au festival: d'un ennui mortel. C'est gros, c'est lourd, c'est pas drôle et on s'emmerde. Désolé.

Et puis voilà le bulletin de vote pour le prix du public:

Meilleur Film Asie: NO MERCY FOR THE RUDE de Park Choel-hie.
Meilleur Film International: LET THE RIGHT ONE IN de Tomas Alfredson.
Meilleur film d'animation: -
Film le plus innovateur: HOME MOVIE de Christopher Denham.
Meilleur documentaire: -
Meilleur court métrage: SNIP de Julien Zenier.

À ma grande surprise, je m'aperçois que je n'ai vu aucun documentaire ni film d'animation. Eh ben... Et oui, j'ai mis HOME MOVIE. Le concept n'est pas innovateur, mais le traitement et l'audace l'est. Le film reçoit définitivement du 50/50, mais de mon côté, il m'a beaucoup plu. C'est ça. Et vous ?

Maintenant, c'est le temps de Fantasia 2009.

Bon Festival !