On laisse tomber OROCHI, malheureusement, vu le boulot qui empêche de se rendre à temps puis on se lance dans un double programme du volet pinku eiga.
S&M HUNTER (1986, Shuji Kataoka) débute le programme avec un humour particulier, ne se gênant pas pour y insérer un brin de folie lorsque l'occasion se présente. Un film qui amuse et dont la forme est soignée, charmant par ses excès, sans jamais oublier le côté érotique du projet. On nous sert également toute une finale se mêlant bien à l'esprit disjoncté du métrage.
Le double programme se poursuit avec YARIMAN (2008, Rei Sakamoto), le film le plus récent présenté parmi les pinku eiga. Il est facile de comprendre pourquoi le choix s'est arrêté sur celui-ci vu la superbe réussite que voilà. Laissant de côtés les thèmes politiques ou la comédie, on découvre un drame interrelationnel à propos d'un couple sur le déclin. Une ancienne conquête de l'homme, déjà adepte de l'adultère, refait surface brièvement puis meurt accidentellement. Cet événement lancera le couple, avec les cendres de la défunte, à la recherche d'un endroit propice pour un enterrement, la victime n'ayant plus de famille. Durant ce voyage, le couple devra bien certainement affronter leurs problèmes et visions des choses. Cela peut sonner sommaire et quelconque sur papier, mais l'interprétation et la mise en scène rehausse le tout vers le sublime. L'érotisme est également bien présent et efficace par sa franchise, son réalisme et sa sensualité. Avec de telles qualités, on souhaite que bien plus de ces films inconnus ici puissent se rendre dans nos contrées, les découvertes seraient au rendez-vous.
LIFE IS HOT IN CRACKTOWN (2009) de Buddy Giovinazzo.
Giovinazzo revient en force après dix ans d'absence depuis NO WAY HOME et THE UNSCARRED ! On le croyait disparu comme à son habitude avec des projets difficiles à monter, mais j'apprend en fait qu'il est auteur de romans et habite depuis dix ans en Allemagne où il tourne des films pour la télé. Eh ben, je serais bien curieux d'en voir de ceux-là, mais pour l'instant, on a droit à une adaptation d'un de ses propres romans, un recueil de nouvelles, où les personnages en sont le point central. On se plonge à nouveau dans un monde réaliste difficile où rien n'est joyeux, pour simplement observer la vie de tous les jours dans un milieu peu exploré aussi méticuleusement. La mise en scène laisse place aux interprètes dont le jeu de haut calibre est irréprochable et ce, de la part de toute la troupe sans exception. Le résultat se tient magnifiquement et prend une intensité hors du commun lors de sa finale ouverte pour certains récits, laissant le soin au spectateur de poursuivre la routine peu reluisante des personnages dont croit chaque geste. On souhaite que l'attente ne sera pas aussi longue pour que Giovinazzo puisse revenir sur les écrans avec un nouveau projet.
Prochaine fois: SMALL GAUGE TRAUMA 2009, FINE, TOTALLY FINE et THE CANYON.
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