On se lance dans le programme de courts métrages SMALL GAUGE TRAUMA, toujours parsémé d'oeuvres intéressantes. Voyons la cuvée de cette année...
THE FLOWER (2007, Dale Hayward), un départ rough avec un humour méchamment noir, rappellant les HAPPY TREE FRIENDS. PRETTY LITTLE THING (2007, Fernando Fidel Urdapilleta Jimenez) est un amusant mélange de fantaisie et de réalité difficile prenant un tournant drastique sans la méchanceté de la première partie pour sa conclusion. I LOVE SARAH JANE (2008, Spencer Susser) est un film à zombies sérieux qui mérite l'intérêt, explorant davantage la notion du bullying à travers son monde fantaisiste apocalyptique que de ses lentes créatures pourrissantes. HARDCORE (2008, Alberto Viavattene) est très court et amusant, jouant sur les préconceptions du public. Le film est encore plus drôle cette fois vu son emplacement dans la collection qui nous faisait présager quelque chose de bien mauvais goût où on irait trop loin. Merci d'être autre chose. ELECTRIC FENCE (2007, Matt O'Mahoney) est un court métrage féroce traitant de la pédophilie de façon drastique puis humoristique ce qui ajouta à l'inconfort et au malaise plutôt lourd dans la salle. Sans doute vu le tabou de la chose, mais le propos rendait le projet véritablement douteux avec une finale extrême qu'on oublie pas non plus. Aïe ! On enchaine avec un EEL GIRL (2008, Paul Campion) magnifiquement photographié à la touche d'humour rigolote comme finale, ce qui nous laisse avec un bon petit court bien réussi. 1000 YEAR SLEEP (2007, Adam Wingard) est un court sombre, terminant sur une note humoristique à l'encontre du projet. Bof. LIMONCELLO (2007, Jorge Dorado, Luis Alejandro Berdejo & Borja Cobeaga) entasse trois histoires bien menées par divers metteurs en scène. Un bon moment dans le Far West, le troisième récit étant particulièrement charmant. TRANSREXIA (2008, Aurelio Voltaire) est un court en stop-motion rudimentaire qui se visionne en le temps de le dire. Bof.
SNIP (2008) de Julien Zenier poursuit le programme et tape durement. Un magnifique court métrage extrême qui pourrait être pris comme du simple gore dégoûtant sans but, mais sa remarquable introduction tout comme son ambiance et sa photographie indiquent tout autre. C'est avec son arrivée que nous avons un silence imposant dans la salle, l'inconfort prenant place. Une oeuvre qui frappe et qui ne laisse aucune chance à son audience, rabattue aux limites de la tolérance. Le meilleur du lot avec un contenu qui résonne longuement...
On continue la journée avec HOME MOVIE (2008) de Christopher Denham. Eh oui, un autre film utilisant le concept de la caméra active dans le récit avec les personnages interagissant avec elle, contrôlant ce que l'on voit et ce que le film devient. Cela peut en éloigner plus d'un, mais on se retrouve ici avec une oeuvre férocement efficace et l'un de ceux utilisant le mieux le concept, poussant l'intensité à son maximum. HOME MOVIE est intéressant, captivant, amusant, terrifiant et fabuleusement conçu. Sans rien dire à son sujet, on se retrouve avec l'un des meilleurs films du festival, il n'y a pas de doute. Une bonne claque frisonnante.
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