4BIA (2008) de Youngyooth Thongkonthun, Banjong Pisanthanakun, Parkpoom Wongpoom et Paween Purikitpanya.
4BIA est un film à sketchs fort réussi, chacune des quatre histoires explorant un territoire différent du genre, aidant à la variété. Le premier volet est effrayant tout en usant de la simplicité pour un dénouement frissonnant. Le deuxième est le moins réussi de la bande par sa mise en scène et son montage survoltés, bourrant le tout de gore en tapant dans le divertissement un peu niais. On tombe ensuite dans la troisième partie au ton humoristique bien traité ce qui surprend avec le rythme des blagues et des frousses qui ne perd pas un instant. Le mélange humour/horreur est parfaitement agencé, ajoutant une touche de folie rigolote dans le mix. On revient dans le sérieux avec le quatrième et dernier volet pour terminer le tout sur une histoire de fantômes dans un avion et les frissons ne se font pas étrangers. Les 3e et 4e parties sont les premiers projets accomplis séparément des créateurs de SHUTTER. Ensemble comme séparément, ils savent fabriquer une dose de terreur réjouissante.
SASORI (2008) de Joe Ma.
On enchaine ensuite avec la reprise du manga déjà fabuleusement adapté pour le cinéma en l'incarnation de la série des FEMALE PRISONER CONVICT #701. On nous plonge ici en pleine Catégorie III de Hong Kong. La coproduction avec le Japon aide à emprunter un certain visuel de ce cinéma, mais tous les mauvais points des Catégories III sont également de la partie. Les acteurs sont over-the-top, tout comme l'action et les moments sirupeux tandis que d'autres scènes sont d'une lourdeur à provoquer l'ennui. On ne sort pas gagnant de ce visionnement. Quelques bons moments parsemés ici et là, mais ces moments sont enterrés sous la nullité générale de tout le reste. Dommage, on attendait vraiment mieux de cette nouvelle mouture.
Un court métrage avant le prochain programme principal: I LOVE YOU (2008) de Tristan Versluis. Un film choc à ambiance tentativement lourde qui, malgré ses moments méchants, ne se démarque pas et ne restera pas en mémoire. On imagine l'idée intéressante, mais de la voir transposée est tout autre chose et beaucoup moins réussie que dans l'imaginaire.
C'est maintenant le tour de MIDNIGHT MEAT TRAIN (2008), le premier film tourné sur ce continent par Ryuhei Kitamura, en plus d'être une adaptation d'une nouvelle de Clive Barker. Les attentes sont énormes, beaucoup sont désireux de finalement découvrir le monde de Barker dans une adaptation adéquate. Eh bien, c'est réussi ! Un climat lourd s'installe, on ne recule pas devant le sujet morbide et violent et cette violence n'est pas timide. Il y a quelques excès de temps à autres, mais on pardonne vu le projet captivant qui va jusqu'au bout de ses idées et de son univers ce qui est rafraîchissant de nos jours. Seul hic majeur: ça sent le montage resserré trop rapidement avec un personnage perdant la tête tout à coup alors que la montée n'était nul part jusqu'à présent. Eh ben.... Bien petit bémol pour cette entrée de Kitamura sur nos contrées. On espère que les autres adaptations des BOOKS OF BLOOD vont être à la hauteur de celui-ci.
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