Dans la veine d'un MACHINE GIRL (les dames vengeresses faisant un retour féroce au festival cette année), nous voilà avec l'adaptation d'un jeu vidéo à l'héroïne fort sexy combattant des zombies dans un monde post-nuke, à la recherche de son ennemie jurée. On est en plein milieu d'un divertissement qui ne cherche rien d'autre qu'à faire passer le temps et ça réussit sans trop de problème, malgré des longueurs après ses folies de départ. Rien de bien inventif ici, renvoyant au jeu vidéo le plus souvent possible, en particulier lors des combats à l'aide de sabres magiquement puissants. Moins amusant et moins abouti que MACHINE GIRL, mais ça fait la job si on n'est pas trop demandant.
ALL THE BOYS LOVE MANDY LANE (2006) de Jonathan Levine.
Slasher hybride mélangeant efficacement l'esthétique des années 70, les notions du golden age des slashers des années 80 en plus d'une touche plus récente. Cet heureux mix apporte une certaine fraîcheur dans le genre avec un style plus travaillé et de bons acteurs. Les meurtres sont particulièrement réjouissants par leur simplicité et leur originalité, frappant là où ça fait mal. Les révélations finales sont au niveau de la qualité du métrage, ajoutant un contexte satisfaisant et bien plus lourd que prévu, permettant de démarquer d'autant plus ce slasher bien mis à jour. Ça fait chaud au coeur d'en voir un bon comme ça.
SHAMO (2007) de Pou-Soi Cheang.
Pou-Soi Cheang nous ayant tabassé sauvagement avec son DOG BITE DOG, on attendait son nouveau de pied ferme. Sa mise en scène et sa photo léchée y est toujours, ainsi qu'une certaine brutalité, mais on ne sort pas convaincu de la salle, le film accumulant les répétitions de scènes similaires dans le ring. Loin du navet, mais on espérait plus de ce metteur en scène talentueux d'autant plus que l'on tournait autour d'un tournoi de combats dans ce cas-ci.
TOKYO GORE POLICE (2008) de Yoshihiro Nishimura.
Nouvelle production de Fever Dreams (ayant donné MACHINE GIRL la dernière fois) et pour ce qui est du délire, ils ont tapé dans le mille. Nishimura étant un collaborateur à différents niveaux sur plusieurs projets déments (SUICIDE CLUB, EXTE, MEATBALL MACHINE), les attentes étaient grandes tout en redoutant que ce ne soit que du gore et de la folie sans aucune substance. Heureusement, ce n'est pas le cas. On ouvre avec une séquence sanguinolente à souhait et le film ne ralentit aucunement par la suite. Des idées folles, il y en a et c'en est réjouissant en plus de fausses pubs pince-sans-rire à la ROBOCOP et STARSHIP TROOPERS, touchant le bobo là où ça fait mal. Aucun tabou ne semble faire frémir le réalisateur et son équipe, poussant le bouchon bien loin et parsemant son film de développements ici et là lorsque la fumée s'évapore. La présence charismatique d'Eihi Shiina (AUDITION) aide grandement au film en ancrant bien son personnage froid, mais attachant. Le résultat demeure un peu longuet (pas loin de deux heures), mais on oublie rapidement ce point négatif en se remémorant tout ce dont on a pu se mettre sous la dent. Dément.
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