Départ brutal aujourd’hui avec DOG BITE DOG (2006) de Pou-Soi Cheang, film de Hong Kong boostant l’intensité au maximum, frappant durement et férocement autant sur l’écran que sur l’esprit du spectateur ébahi. Cette intensité féroce se réduit de temps à autres, particulièrement à la mi-chemin, pour revenir de plus belle par la suite. À chaque occasion qui se présente, on se dirige sans hésiter vers le brutal que ce soit une prise d’otages ou quelconque événement dangereux. Le portrait en devient lourd et malsain. Cependant quelques moments nous envoient dans le mélo comme à l’habitude dans le cinéma de Hong Kong, parfois poussant le bouchon un peu loin dans un symbolisme qui n’a pas sa place dans le chemin déjà établi par le film. Malgré cela, on n’en tient pas rigueur tellement le film frappe sauvagement et magnifiquement. Ceci n’est pas un divertissement léger.
On continue la journée avec EXTE : HAIR EXTENSIONS (2007) de Sion Sono, toujours présent pour la chose. Il s’agit ici d’un film « commercial » et plus accessible pour Sono, mais il réussi bien certainement à y ajouter sa gamme de personnages et situations loufoques et intenses comme à son habitude. Ce n’est pas son meilleur film, mais on sent son amusement à démembrer les éléments maintenant tant connu des J-Horror tout en gardant un sérieux, contrairement au ONE MISSED CALL de Takashi Miike qui prenait un ton parodique savoureux et terrifiant en même temps. Plusieurs séquences sont d’une efficacité certaine, particulièrement les flashbacks explicatifs et on déguste tranquillement ses idées originales pour revirer l’habituel en un délire Sonien.
On enchaine ensuite avec RIGHT AT YOUR DOOR (2006) de Chris Gorak, oeuvre sur les peurs et dangers en se concentrant sur quelques personages attachants avec compassion. De cette façon, on rend bien certainement la peur universelle malgré son ancrage dans les troubles américains. Le film ne perd pas une minute dès son départ pour établir rapidement la situation affolante affligeant Los Angeles : des bombes ont sauté au centre-ville et elles contiennent un gaz toxique et possiblement mortel, se propageant rapidement dans l’air. Il faut s’enfermer chez soi et dépendre des quelques infos disponibles.
Les premiers instants de folie du film ne colle pas vraiment, l’intensité n’est pas contagieuse, mais on se laisse rapidement prendre par la suite et on reste sur le qui-vive jusqu’aux dernières secondes. Une belle réussite.
Place aux prochains : KM 31, BIG BANG LOVE : JUVENILE A et THE TRIPPER.