Un petit court fort amusant pour démarrer la soirée: THE HIDDEN LIFE OF THE BURROWING OWL (2008) de Mike Roush. Mélange de live action et d'animation, on se retrouve en plein faux documentaire à la narration rigolote pour ce hibou débrouillard et fort charmant. Le timing humoristique est exquis et on en sort avec un sourire bien ancré.
TRICK 'R TREAT (2008) de Michael Dougherty.
On plonge ensuite dans les plaisirs du temps de l'Halloween avec ce film anthologique réjouissant et prenant, demeurant toujours aussi divertissant. Je ne m'attendais pas à aimer autant, mais on arrive ici au beau milieu des festivités, menées avec un amour évident de la fête des morts. Une innovation bien réussie pour le film à sketchs où, pour une fois, on ne retrouve pas une histoire pour démarrer toutes les autres, mais plutôt des personnages tous connectés et introduits dès le départ. Cette technique fonctionne à merveille, ne brisant jamais le rythme par un nouveau départ avec des personnages inconnus. On se dirige plutôt vers le familier en approfondissant tous les événements se déroulant lors de cette soirée d'Halloween fort mouvementée. Chacun aura sa préférence envers les divers récits où l'humour, l'inventivité et la frousse sont au rendez-vous mais voilà, ils sont tous charmants. L'uniformité et la maîtrise du projet étonne et le tout ne lasse jamais en cours de route, à moins de vouloir bouder son plaisir. Un contestant fort plaisant à déguster le 31 octobre, mêlant mythes, monstres et plaisir contagieux.
INGLOURIOUS BASTERDS (2009) de Quentin Tarantino.
Eh bien nous y voilà: le film surprise de clôture de cette année et pas qu'un petit. La sécurité intensive envers la projection est présente avec la fouille de chaque personne avant l'entrée dans la salle, recherchant tout équipement électronique, retirant les cellulaires (méthode qui devrait être de mise, hehe) et tout le lot de semblable. On félicite l'équipe de Fantasia d'avoir gagné du temps en ayant fait le tour de la file avant l'heure pour lesdits cellulaires. Tout ce cirque est complètement compréhensible vu le piratage intensif, mais en patientant à travers tout ça, on réalise malheureusement que la situation où on en est rendu est bien triste, détecteur de métal à l'appui, encore plus sévère qu'un spectacle de musique. On note également des bouncers sur le côté des rangées dans la salle, debout pendant la durée complète du film, instaurant le dernier niveau de sécurité. Ah la la, quelle belle évolution nous avons...
Laissons ces pensées avec les cellulaires et, après la remise des prix du festival et une présentation enthousiaste d'Eli Roth, les lumières diminuent pour faire place au nouveau film de Quentin Tarantino, très attendu comme à chaque nouvel opus. On annonce un remake par Tarantino, mais on s'attend plus à une réinvention complète malgré la bande-annonce qui laisse de glace; on ne saisit pas l'ambiance et avec les limites du pompeux, on a peur du pire. Le verdict après cette projection: fantastique !
Je crois qu'il s'agit là de mon favori du réalisateur. On verra avec le temps, mais voilà, on en sort épaté. Je ne suis pas un grand fan fini de Tarantino, appréciant tout de même ses bons et moins bons, et qu'avant celui-ci, mon favori était le très achevé et très sous-estimé JACKIE BROWN. On tombe ici avec une oeuvre accomplie, mature, précise et diablement efficace. Les forces de Tarantino sont mises de l'avant et servent le scénario magnifiquement. Ses dialogues peuvent être parfois critiqués comme trop longs ou trop référentiels, ralentissant le récit simplement pour l'amusement dans certains de ses films (dont son DEATH PROOF, victime des critiques de ce genre, avec raison), mais pas cette fois. Tous servent le récit et d'avoir un agent nazi discutant pour arriver à ses fins et déterminer si vous êtes un traître, rien de plus nerveux et de brillant à faire perdurer avec des dialogues superbement construits, renforcis par une direction d'acteurs exemplaire et une mise en scène intensive et maîtrisée.
Étant un Tarantino, la musique a toujours une belle part à certains moments, mais ici, on n'oublit pas la terrible efficacité du silence où la tension est palpable et c'est tant mieux. Le montage serré et incroyablement précis est également un élément de taille en la faveur du film, à un point tel que je fus surpris de l'apparition du générique final tellement l'expérience se déroule rapidement malgré ses 152 minutes et l'heure tardive.
Le film est présenté en plusieurs chapitres, technique fort bien utilisée, ne lassant jamais tout en poussant les péripéties de chapitre en chapitre où les nombreux personnages sont rassemblés pour la grande finale époustouflante. À travers ce récit de guerre, on ressent un amour du cinéma qui devient rapidement contagieux, accentué par la présence quasi-constante d'affiches ou d'artisans de cet art dans le film.
Un point qui sera largement décrié lors de sa sortie: le film est à moitié ou sinon au trois quart sous-titré ! Il fallait des couilles pour en faire autant avec le marché d'aujourd'hui, particulièrement aux États-Unis. Si un cinéaste populaire pouvait créer une oeuvre de la sorte qui forcerait les indigestes de sous-titres à devoir tenter le coup, c'est bien Tarantino. On souhaite la réussite. Le film est en allemand, français et anglais, détail que j'ignorais tout comme la présence de Mélanie Laurent, délicieuse dans l'un des rôles principaux. Sans oublier Brad Pitt à la mâchoire imposante qui apporte un ton humoristique savoureux (flirtant avec la caricature dans la bande-annonce, mais patientez au projet fini avant de juger). Bien sûr, la performance extraordinaire de Christoph Waltz est à souligner: il est tout simplement hallucinant.
Des surprises, somme toute, avec une reconstitution d'époque à faire saliver par ses décors majestueux, particulièrement lors de sa finale. Vraiment, une réussite surprenante et jouissive de la part de Tarantino. J'ai déjà envie de le revoir...
Eh voilà, c'est la fin de Fantasia 2009, une année bien remplie. On retrouve finalement des nuits plus complètes et une alimentation mieux fournie, mais les découvertes vont nous manquer rapidement. Comme les années précédentes, voici mon bulletin de vote du prix du public pour clore le tableau:
Meilleur Film Asiatique: BREATHLESS de Yang Ik-june.
Meilleur Film International: THE HORSEMAN de Steven Kastrissios.
Meilleur Long Métrage Québécois: SANS DESSEIN de Caroline Labrèche et Steeve Léonard.
Meilleur Film d'Animation: ---
Prix GURU pour le film le plus énergétique: INSTANT SWAMP de Satoshi Miki.
Film le plus innovateur: LOVE EXPOSURE de Sion Sono.
Meilleur Documentaire: GRAPHIC SEXUAL HORROR de Barbara Bell et Anna Lorentzon.
Meilleur Court Métrage: ELSE de Thibault Emin.
Vivement la prochaine année !
TRICK 'R TREAT (2008) de Michael Dougherty.
On plonge ensuite dans les plaisirs du temps de l'Halloween avec ce film anthologique réjouissant et prenant, demeurant toujours aussi divertissant. Je ne m'attendais pas à aimer autant, mais on arrive ici au beau milieu des festivités, menées avec un amour évident de la fête des morts. Une innovation bien réussie pour le film à sketchs où, pour une fois, on ne retrouve pas une histoire pour démarrer toutes les autres, mais plutôt des personnages tous connectés et introduits dès le départ. Cette technique fonctionne à merveille, ne brisant jamais le rythme par un nouveau départ avec des personnages inconnus. On se dirige plutôt vers le familier en approfondissant tous les événements se déroulant lors de cette soirée d'Halloween fort mouvementée. Chacun aura sa préférence envers les divers récits où l'humour, l'inventivité et la frousse sont au rendez-vous mais voilà, ils sont tous charmants. L'uniformité et la maîtrise du projet étonne et le tout ne lasse jamais en cours de route, à moins de vouloir bouder son plaisir. Un contestant fort plaisant à déguster le 31 octobre, mêlant mythes, monstres et plaisir contagieux.
INGLOURIOUS BASTERDS (2009) de Quentin Tarantino.
Eh bien nous y voilà: le film surprise de clôture de cette année et pas qu'un petit. La sécurité intensive envers la projection est présente avec la fouille de chaque personne avant l'entrée dans la salle, recherchant tout équipement électronique, retirant les cellulaires (méthode qui devrait être de mise, hehe) et tout le lot de semblable. On félicite l'équipe de Fantasia d'avoir gagné du temps en ayant fait le tour de la file avant l'heure pour lesdits cellulaires. Tout ce cirque est complètement compréhensible vu le piratage intensif, mais en patientant à travers tout ça, on réalise malheureusement que la situation où on en est rendu est bien triste, détecteur de métal à l'appui, encore plus sévère qu'un spectacle de musique. On note également des bouncers sur le côté des rangées dans la salle, debout pendant la durée complète du film, instaurant le dernier niveau de sécurité. Ah la la, quelle belle évolution nous avons...
Laissons ces pensées avec les cellulaires et, après la remise des prix du festival et une présentation enthousiaste d'Eli Roth, les lumières diminuent pour faire place au nouveau film de Quentin Tarantino, très attendu comme à chaque nouvel opus. On annonce un remake par Tarantino, mais on s'attend plus à une réinvention complète malgré la bande-annonce qui laisse de glace; on ne saisit pas l'ambiance et avec les limites du pompeux, on a peur du pire. Le verdict après cette projection: fantastique !
Je crois qu'il s'agit là de mon favori du réalisateur. On verra avec le temps, mais voilà, on en sort épaté. Je ne suis pas un grand fan fini de Tarantino, appréciant tout de même ses bons et moins bons, et qu'avant celui-ci, mon favori était le très achevé et très sous-estimé JACKIE BROWN. On tombe ici avec une oeuvre accomplie, mature, précise et diablement efficace. Les forces de Tarantino sont mises de l'avant et servent le scénario magnifiquement. Ses dialogues peuvent être parfois critiqués comme trop longs ou trop référentiels, ralentissant le récit simplement pour l'amusement dans certains de ses films (dont son DEATH PROOF, victime des critiques de ce genre, avec raison), mais pas cette fois. Tous servent le récit et d'avoir un agent nazi discutant pour arriver à ses fins et déterminer si vous êtes un traître, rien de plus nerveux et de brillant à faire perdurer avec des dialogues superbement construits, renforcis par une direction d'acteurs exemplaire et une mise en scène intensive et maîtrisée.
Étant un Tarantino, la musique a toujours une belle part à certains moments, mais ici, on n'oublit pas la terrible efficacité du silence où la tension est palpable et c'est tant mieux. Le montage serré et incroyablement précis est également un élément de taille en la faveur du film, à un point tel que je fus surpris de l'apparition du générique final tellement l'expérience se déroule rapidement malgré ses 152 minutes et l'heure tardive.
Le film est présenté en plusieurs chapitres, technique fort bien utilisée, ne lassant jamais tout en poussant les péripéties de chapitre en chapitre où les nombreux personnages sont rassemblés pour la grande finale époustouflante. À travers ce récit de guerre, on ressent un amour du cinéma qui devient rapidement contagieux, accentué par la présence quasi-constante d'affiches ou d'artisans de cet art dans le film.
Un point qui sera largement décrié lors de sa sortie: le film est à moitié ou sinon au trois quart sous-titré ! Il fallait des couilles pour en faire autant avec le marché d'aujourd'hui, particulièrement aux États-Unis. Si un cinéaste populaire pouvait créer une oeuvre de la sorte qui forcerait les indigestes de sous-titres à devoir tenter le coup, c'est bien Tarantino. On souhaite la réussite. Le film est en allemand, français et anglais, détail que j'ignorais tout comme la présence de Mélanie Laurent, délicieuse dans l'un des rôles principaux. Sans oublier Brad Pitt à la mâchoire imposante qui apporte un ton humoristique savoureux (flirtant avec la caricature dans la bande-annonce, mais patientez au projet fini avant de juger). Bien sûr, la performance extraordinaire de Christoph Waltz est à souligner: il est tout simplement hallucinant.
Des surprises, somme toute, avec une reconstitution d'époque à faire saliver par ses décors majestueux, particulièrement lors de sa finale. Vraiment, une réussite surprenante et jouissive de la part de Tarantino. J'ai déjà envie de le revoir...
Eh voilà, c'est la fin de Fantasia 2009, une année bien remplie. On retrouve finalement des nuits plus complètes et une alimentation mieux fournie, mais les découvertes vont nous manquer rapidement. Comme les années précédentes, voici mon bulletin de vote du prix du public pour clore le tableau:
Meilleur Film Asiatique: BREATHLESS de Yang Ik-june.
Meilleur Film International: THE HORSEMAN de Steven Kastrissios.
Meilleur Long Métrage Québécois: SANS DESSEIN de Caroline Labrèche et Steeve Léonard.
Meilleur Film d'Animation: ---
Prix GURU pour le film le plus énergétique: INSTANT SWAMP de Satoshi Miki.
Film le plus innovateur: LOVE EXPOSURE de Sion Sono.
Meilleur Documentaire: GRAPHIC SEXUAL HORROR de Barbara Bell et Anna Lorentzon.
Meilleur Court Métrage: ELSE de Thibault Emin.
Vivement la prochaine année !
1 commentaire:
pourquoi pas:)
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