On commence aujourd’hui avec TEN NIGHTS OF DREAMS (2006), une adaptation des contes du romancier japonais Soseki Natsume, pour lequel la Nikkatsu a rassemblé onze metteurs en scène : Akio Jissoji, Kon Ichikawa, Takashi Shimizu, Atsushi Shimizu, Keisuke Toyoshima, Suzuki Matsuo, Yoshitaka Amano & Shimmen Kawahara, Miwa Nishikawa, Yudai Yamaguchi et Nobuhiro Yamashita. Avec ce rassemblement, on plonge dans le surréalisme et le symbolisme à plein nez, thèmes récurrents à l’appui pour parcourir ces rêveries. Comme tout film à sketch, le résultat est inégal, mais ça demeure savoureux à chaque séquence. On reconnaît le style distinct de plusieurs dont Shimizu avec l’horrifique tout en y ajoutant des moments avec une bonne dose d’humour cette fois-ci. Ichikawa nous offre une belle surprise humoristique en renvoyant aux films muets en noir et blanc où un samouraï tente d’obtenir la paix intérieure. Amano, pour sa part, nous envoie dans un film d’animation d’une beauté exquise où la finale mémorable nous reste en tête. TEN NIGHTS est donc un film diversifié et plaisant tout en demeurant énigmatique.
Tout de suite après, nous enchainons avec le superbe THE SHOW MUST GO ON (2007) de Han Jae-rim. Film de gangsters dramatique tantôt hilarant tantôt d’un sérieux exemplaire où on pourrait penser légèrement aux SOPRANOS. On suit Song Kang-ho (THE HOST, SYMPATHY FOR MR. VENGEANCE) tentant de garder sa famille intacte qui demande de laisser tomber son côté criminel : pas si facile. Le rêve d’une belle maison l’aide à croire que tout va revenir dans l’ordre aussitôt qu’elle sera sienne. Bien sûr, la réalité est tout autre et aucun cadeau n’ira en direction de notre protagoniste attachant. Captivant, on découvre l’un des meilleurs films du festival jusqu’à présent.
La soirée se termine avec un retour dans le monde d’Adam Green pour SPIRAL (2007), un film qu’il a co-réalisé avec Joel Moore tout de suite après HATCHET. Moore a également co-écrit le scénario (avec Jeremy Daniel Boreing) tout en étant l’acteur principal. Une oeuvre complètement différente de leur projet précédent, SPIRAL nous envoie dans le monde d’un rejeté de la société, peintre dans ses temps libres avec plus d’un secret dans son sac. Souffrant intérieurement, ce jeune homme se lie d’amitié avec une jolie demoiselle (Amber Tamblyn), collègue de bureau qui s’improvisera modèle pour notre artiste en devenir. Bien sûr, le tout dégénèrera avec le temps et les secrets…
On compare ce projet aux films compagnons que sont MAY et ROMAN (de Lucky McKee et Angela Bettis, respectivement) et on ne se trompe pas, les trois films explorant des âmes solitaires avec leurs mondes propres, se dirigeant vers une issue triste et dévastatrice, mais déjà tracée. Amber Tamblyn est rapidement attachante et charmante, offrant sa meilleure interprétation jusqu’à présent tout comme Moore, inquiétant et bien mené dans sa partie. Le film baigne dans une ambiance jazz, piste sonore aidant, ce qui donne un climat relaxant au tout, laissant le temps d’explorer tranquillement les personnages. Un belle réussite sobre avec essentiellement que trois acteurs et quelques lieux. Un bon départ pour Green, démontrant un autre côté plus sophistiqué que HATCHET.
Next : WOMAN TRANSFORMATION et HAZARD.
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Tu es tagué! La tag… LE jeu de l'heure sur la blogosphère…
Viens nous voir sur notre blogue pour connaître la suite!
Michel, Frédérick et Pierre
3ecrivains3r.blogspot.com
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