vendredi 3 juillet 2009

Fantasia 2007 - Jour 16

AL FINAL DEL ESPECTRO (2006, Juan Felipe Orozco) nous gratifie d'un visuel superbe avec sa photographie intense et magnifique, baignante d'ambiance. Le film ne révolutionne rien au niveau du récit, mais demeure hypnotisant et captivant par son climat envoûtant. L'appartement superbe où le tout se déroule se prête fabuleusement à l'image et la photo à faire baver revient de plus belle lors des séquences dans la salle de bain (l'affiche renvoyant à ces scènes). On ne tente pas d'en faire trop et musicalement, c'est largement ambiant avec quelques dérives vers le pompeux sans trop alourdir. Un huis-clos bien senti avec quelques moments frissonnants de qualité, on demeure conquis par son atmosphère. Je veux déjà le revoir... Mais il semblerait qu'un remake se pointe avant la sortie de l'original dans nos contrées.

Un documentaire bien mené, ZOO (2007, Robinson Devor) demeure intéressant par son sujet hors du commun. Dans les premiers instants, l'incertitude se présente vu la technique qui peut être un peu trop artsy et flatteur, en plus de reconstructions d'événements, mais heureusement, ça fonctionne, sans doute aidé par le ton juste et bien construit. Un cas sordide exploré avec brio.

On change de cap avec THE DEVIL DARED ME TO (2007, Chris Stapp), une comédie amusante, hilarante et délirante qui s'essoufle malheureusement. Ce n'est pas mauvais pour autant, seulement, après un départ enlevant, ça se métamorphose en comédie où les blagues diminuent grandement et on freine le rythme pour installer un récit aux motifs évidents. Quand même fun et les deux concepteurs du projet ont donné un Q&A dément avec cascades à l'appui.

Avant le film suivant, on nous propose un court métrage, CRITICIZED (2006, Richard Gale), qui tape quand on ne s'y attend pas. Départ humoristique à l'habituel, mais le tout vire à 180° pour devenir intense et attrapper par les couilles ! Une surprise sombre, loin de la légèreté, qui frappe dans l'mille.

On entame ensuite le remake de THE WIZARD OF GORE (2007, Jeremy Kasten), mon favori des Herschell Gordon Lewis, un film dément qui fonctionne à merveille. Avec cette nouvelle mouture, on démarre amusé, mais on se lasse rapidement. Crispin Glover est Crispin (et seulement présent lors des séances over-the-top) et toutes les bonnes idées originales de la version de Lewis sont laissées de côté pour rendre le tout habituel et ennuyeux. La mise en scène est horrible et mal foutue et il semblerait que les cadrages à 45° sont les seuls savoir-faire pour mettre un peu de vie. De gros décors mal décorés donnant une allure encore plus cheap au résultat. Parfois, le cheap peut ajouter un charme, mais cette fois-ci: rien, seulement de la laideur accrûe. La fatigue me rattrappe durant la dernière partie et je ne manque pas grand chose, les punchs étant sans intérêt et dans le ton du film: ennuyeux et vide. Une perte de temps !

Prochaine fois: ELECTRIC YAKUZA, GO TO HELL !, SUN SCARRED, A DIRTY CARNIVAL et NIGHTMARE DETECTIVE.

Aucun commentaire: