vendredi 3 juillet 2009

Fantasia 2007 - Jour 17

La journée commence avec un documentaire bien intéressant sur Takashi Miike, ELECTRIC YAKUZA, GO TO HELL ! (2003) d'Yves Montmayeur. On repère plusieurs informations déjà bien connues des admirateurs de Miike, mais plus on avance, plus Miike partage ses pensées avec moins de gêne et plus de passion. Un cinéaste qui évolue constamment et dont il fait bon d'entendre du nouveau.

Dans le même programme, on nous présente SUN SCARRED (2006) de Takashi Miike et voilà pour moi la surprise du festival ! Magnifique, mature, sobre et sans excès, Miike crée un climat angoissant où son protagoniste (Sho Aikawa, un habitué du cinéma de Miike) est impuissant devant tous les malheurs qui se pointent dans son chemin. Tourné en vidéo avec un petit budget, on nous renverse par son sujet et son traitement radical où la lourdeur des événements arrive même à retirer les couleurs du film pour le laisser errer en noir et blanc. Déchirant et essentiel, une perle dans la longue filmographie du cinéaste.

Décidément, c'est une bonne journeé: on continue avec A DIRTY CARNIVAL (2006, Ha Yu), un superbe film de gangsters parcourant toutes les normes du genre en les renouvellant de façon jouissive. On réussit l'exploit de rendre un récit connu passionnant tout en présentant quelques scènes d'action à couper le souffle. Des personnages attachants et une mise en scène qui n'ennuie jamais malgré la longue durée achèvent ce fabuleux portrait de gangsters.

Et on termine par le nouveau film de Shinya Tsukamoto, NIGHTMARE DETECTIVE (2006). Nous avons droit à une attaque sensorielle extraordinaire en première partie, comme seul sait le faire Tsukamoto, autant au niveau visuel que sonore, avec les agressions mystérieuses et féroces sur différents étrangers. Terriblement efficace avec une caméra pas gênée du tout de bouger. Tsukamoto développe ses thèmes habituels dans un climat déprimant où le suicide et la mort règnent avec un sentiment angoissant parcourant le projet. Le gros point négatif est l'interprète principale (Hitomi, une chanteuse dans son premier rôle) qui titube dans un rôle important. La deuxième partie du film est également moins démente que son départ, mais on poursuit l'exploration d'éléments interressants dans le monde du fantastique et des cauchemars avec un bon traitement efficace. Pas le meilleur de Tsukamoto, mais un film plus accessible démontrant ses thèmes sous un oeil différent et qui impressonne malgré tout.

Prochaine fois: THE WORLD SINKS EXCEPT JAPAN.

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